Programme sur l'usage et les dépendances aux substances - L'opposition officielle réclame que l'appel d'offres soit lancé de toute urgence
MONTRÉAL, le 6 nov. 2017 /CNW Telbec/ - Les députés montréalais de l'opposition officielle réunis en caucus, Jean‑François Lisée (Rosemont), Nicole Léger (Pointe-aux-Trembles), Carole Poirier (Hochelaga-Maisonneuve) et Maka Kotto (Bourget), accompagnés de groupes de la Coalition Réduction des méfaits Montréal - Dopamine, CACTUS Montréal et l'Association québécoise pour la promotion de la santé des personnes utilisatrices de drogues -, interpellent la ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie, Lucie Charlebois, quant à l'appel d'offres concernant le Programme sur l'usage et les dépendances aux substances (PUDS); six mois après l'annonce fédérale, au Québec, il n'est toujours pas lancé.
Le PUDS est un programme fédéral de 26 M$ soutenant les provinces, ainsi que les organisations à but non lucratif et les principaux acteurs qui interviennent auprès des utilisateurs de substances. Il finance des actions en promotion de la santé, en prévention, en traitement, en réadaptation et pour la réduction des méfaits. Le PUDS cible un large éventail de substances, licites ou illicites : opioïdes, alcool, cannabis, médicaments d'ordonnance. La part que reçoit Québec s'élève à 3,1 M$ et est gérée par le ministère de la Santé et des Services sociaux.
Les députés du Parti Québécois exigent que la ministre Lucie Charlebois rende ces sommes accessibles par le biais d'un appel d'offres s'adressant aux groupes qui œuvrent sur le terrain dans chacun des champs d'intervention suivants :
- La prévention : prévenir la consommation problématique de drogues et d'autres substances;
- Le traitement : soutenir les approches novatrices en matière de traitement et de réhabilitation;
- La réduction des méfaits : appuyer les mesures qui réduisent les conséquences négatives liées à l'utilisation de drogues et d'autres substances.
« Nous craignons que les sommes fédérales ne soient pas utilisées par Québec pour soutenir des projets concrets qui viennent en aide, sur le terrain, aux personnes consommatrices de drogues. Dans le contexte de la crise des opioïdes, et dans celui des nombreuses compressions qui ont été imposées aux groupes communautaires ces dernières années, un appel d'offres avec les fonds du PUDS, c'est essentiel », a soutenu le chef de l'opposition officielle, Jean‑François Lisée.
« Ailleurs au Canada, l'appel d'offres est lancé depuis six mois. Ici, le gouvernement a déjà fragilisé le réseau de l'intervention communautaire pour les personnes consommatrices de drogues. Que fait la ministre Lucie Charlebois? Qu'attend-elle pour mettre les 3,1 M$ à la disposition des gens qui en ont besoin? Que l'année fiscale se termine? Il est carrément dangereux de perdre du temps ainsi; les gens ont besoin de services qui dépendent de ce financement! », a pour sa part insisté Nicole Léger.
« Je le vois chaque jour dans Hochelaga-Maisonneuve : les besoins sont grands. Et les fonds que le gouvernement du Québec tarde à allouer amélioreraient significativement les conditions de vie des personnes qui vivent avec les enjeux de la consommation. Les citoyens et les citoyennes de Montréal demandent à la ministre d'agir », a de son côté soutenu Carole Poirier.
« Nous agissons tous les jours en soutien aux personnes qui font usage de substances. Notre situation est précaire, tout comme le contexte dans lequel se trouvent bien des usagers et usagères. Nous ne nous sentons pas respectés quand, en six mois, aucune information probante ne nous est parvenue du MSSS concernant un fonds qui pourrait donner un grand coup de main à nos organisations », a expliqué Martin Pagé, directeur de l'organisme Dopamine.
SOURCE Cabinet du chef de l'opposition officielle
Maxine Kelly-R., Attachée politique, Cabinet du chef de l'opposition officielle, 514 816-0719
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