TORONTO, le 29 mai 2013 /CNW/ - Le cancer du foie est un des cancers qui progresse le plus rapidement au Canada; pourtant, la plupart des gens ne connaissent pas suffisamment les facteurs de risque et les moyens de prévention. C'est ce que nous apprennent les Statistiques canadiennes sur le cancer 2013, que la Société canadienne du cancer fait paraître aujourd'hui, en collaboration avec l'Agence de la santé publique du Canada et Statistique Canada.
Au Canada, le taux d'incidence du cancer du foie a triplé chez les hommes et doublé chez les femmes depuis 1970; il a connu une progression annuelle de 3,6 % chez les hommes et de 1,7 % chez les femmes.
Le pronostic du cancer du foie est très sombre, le taux de survie relative à cinq ans n'étant que de 20 %. Bien que ce cancer demeure une cause de décès relativement rare au Canada (on prévoit 1000 décès cette année), il tue deux fois plus d'hommes au pays qu'en 1970. Et dans le monde, le cancer du foie arrive au troisième rang des cancers les plus meurtriers, après les cancers du poumon et de l'estomac; il provoque environ 700 000 décès par année.
Les principaux facteurs de risque du cancer du foie sont les hépatites B et C chroniques. Cependant, l'hépatite n'est pas considérée comme un problème de santé grave. Qui plus est, de nombreuses personnes ignorent qu'elles en sont atteintes. Selon l'Agence de la santé publique du Canada, environ 600 000 Canadiens sont atteints de l'hépatite B ou C.
Parmi des divers facteurs qui augmentent le risque de cancer du foie, mentionnons également la consommation d'alcool, l'obésité, le diabète et le tabagisme.
Si nous ne faisons pas davantage pour contrer les facteurs de risque du cancer du foie, nous devons nous attendre à ce que les taux d'incidence et de mortalité demeurent à la hausse au Canada.
Recommandations du rapport
Pour contrer la hausse des taux d'incidence et de mortalité associés au cancer du foie, nous devrons prendre les mesures suivantes :
- Repérer et traiter les personnes atteintes d'hépatite B ou C. On peut ainsi éviter que l'infection évolue vers la chronicité et, éventuellement, le cancer.
- Encourager les professionnels de la santé de premier recours à offrir le vaccin contre l'hépatite B, à dépister les hépatites B et C et à les traiter chez les personnes à risque, notamment les nouveaux arrivants en provenance de régions du monde où les hépatites B ou C, ou le cancer du foie, sont fréquents.
- Informer les Canadiens sur les facteurs de risque du cancer du foie, en particulier son lien avec les hépatites B et C, sur les moyens de réduire ce risque et, s'ils appartiennent à un groupe vulnérable, sur les mesures à prendre pour subir un test de dépistage de l'hépatite et recevoir un traitement.
- Encourager les professionnels de la santé de premier recours à expliquer à leurs patients comment on peut réduire le risque de cancer du foie et d'autres problèmes de santé en limitant sa consommation d'alcool, en maintenant un poids santé et en s'abstenant de fumer.
- Approfondir les recherches au Canada pour déterminer comment informer le grand public le plus efficacement possible sur la maladie et pour mieux cerner les besoins des personnes atteintes du cancer du foie ou qui y ont survécu.
- Obtenir plus de données sur la situation au Canada afin de déterminer quelles sont les meilleures stratégies de dépistage des hépatites B et C, et la meilleure façon de promouvoir ce dépistage à l'échelle communautaire, auprès des populations difficiles à joindre.
« Les taux d'incidence et de mortalité associés au cancer du foie progressent, et il faut sonner l'alarme pour nous attaquer à cet important problème de santé publique, affirme le Dr Prithwish De, épidémiologiste à la Société canadienne du cancer et auteur principal des textes sur le cancer du foie. La bonne nouvelle, c'est qu'on peut souvent prévenir ce cancer en agissant sur les facteurs de risque. »
Précisions sur le cancer du foie au Canada
- En 2013, on estime qu'il y aura plus de 2000 nouveaux cas de cancer du foie et environ 1000 décès reliés à la maladie.
- Au Canada, le taux d'incidence est plus élevé chez les hommes - 6,9 cas pour 100 000 - que chez les femmes - 1,9 cas pour 100 000.
- Le cancer du foie est difficile à déceler et à traiter, car il ne provoque habituellement aucun symptôme avant les stades plus avancés alors que le pronostic est plutôt sombre. Par conséquent, le taux de mortalité est élevé et la survie relative à cinq ans, faible.
- Les traitements peuvent comprendre la chirurgie, l'ablation par radiofréquence, la chimiothérapie et la radiothérapie.
- Le cancer du foie arrive au sixième rang des cancers les plus souvent diagnostiqués dans le monde. Au Canada, c'est une maladie rare, mais dont l'incidence est à la hausse.
Précisions sur l'hépatite B
L'hépatite B est responsable du quart environ (23 %) des cancers du foie dans les pays développés, mais le pourcentage est beaucoup plus élevé dans les régions du monde en voie de développement où l'hépatite B est fréquente, par exemple en Asie de l'Est et en Afrique subsaharienne.
- On peut prévenir l'hépatite B par la vaccination. Toutes les provinces canadiennes offrent un programme d'immunisation universel contre cette forme d'hépatite, bien que les modalités varient d'une province à l'autre. Ainsi, certaines provinces offrent le vaccin à tous les nouveau-nés, tandis que d'autres le proposent à tous les adolescents.
- Le virus de l'hépatite B se transmet généralement à la faveur de l'exposition à du sang contaminé ou à des liquides corporels lors d'une relation sexuelle, ou encore lors du partage d'aiguilles entre usagers de drogues ou d'articles de soins personnels (rasoir, ciseaux, coupe-ongles, brosse à dents, etc.).
Précisions sur l'hépatite C
- L'hépatite C est responsable de 30 à 50 % des cancers du foie en Amérique du Nord. Le pourcentage est plus faible dans les pays en développement.
- Actuellement, il n'existe pas de vaccin contre l'hépatite C.
- Au Canada, le virus de l'hépatite C se transmet lors de l'exposition à du sang contaminé et parfois lors des relations sexuelles.
- Les personnes les plus exposées à cette infection sont :
- les utilisateurs de drogues injectables;
- les immigrants provenant de régions où l'hépatite C est fréquente, telles que le sud de l'Europe et certaines parties de l'Afrique et de l'Asie, où la transmission survient parfois à la faveur d'actes médicaux pratiqués avec du matériel non stérilisé;
- les travailleurs exposés à du sang contaminé, par exemple le personnel infirmier;
- les Autochtones;
- les personnes ayant reçu une transfusion avant l'entrée en vigueur du dépistage de l'hépatite C dans le sang au Canada.
Points saillants - Statistiques canadiennes sur le cancer 2013
- Depuis les 30 dernières années, le taux de mortalité de tous les cancers confondus est à la baisse chez les hommes dans la plupart des groupes d'âge et chez les femmes dans tous les groupes d'âge, sauf les femmes de plus de 70 ans.
- Le taux de mortalité de la plupart des cancers n'a pas augmenté, et ce, tant pour les hommes que pour les femmes, sauf dans le cas du cancer du foie chez les deux sexes et du cancer du poumon chez les femmes.
- Le taux de survie relative à cinq ans, rectifié selon l'âge, de tous les cancers confondus était de 63 % pour la période 2006-2008, soit une amélioration par rapport au taux de 56 % enregistré pour la période 1992-1994.
- On estime qu'il y aura 187 600 nouveaux cas de cancer (exclusion faite de 81 700 cas de cancer de la peau autre que le mélanome) et 75 500 décès dus au cancer en 2013.
- On observe généralement une stabilisation des taux pour les nouveaux cas et une diminution des taux pour les décès. Cependant, le nombre de nouveaux cas de cancer et de décès par cancer continue de croître à mesure que la population canadienne augmente et vieillit.
- Au total, 52 % des cas nouvellement diagnostiqués seront des cancers de quatre types, à savoir poumon, sein, prostate et colorectal.
« Le cancer, quelle qu'en soit la forme, nous touche tous autant que nous sommes, affirme Leona Aglukkaq, ministre de la Santé. La lutte contre le cancer est une priorité pour notre gouvernement, et c'est pourquoi, chaque année, nous investissons dans la recherche et le Partenariat canadien contre le cancer. L'Agence de la santé publique du Canada est fière de faire équipe avec la Société canadienne du cancer pour sensibiliser le grand public à la prévention du cancer et à la lutte contre cette maladie. »
Le rapport des Statistiques canadiennes sur le cancer 2013 est préparé grâce à la collaboration de la Société canadienne du cancer, de l'Agence de la santé publique du Canada, de Statistique Canada ainsi que des registres du cancer provinciaux et territoriaux. Pour en savoir plus sur les Statistiques canadiennes sur le cancer 2013, visitez cancer.ca.
Société canadienne du cancer
Depuis 75 ans, la Société canadienne du cancer est auprès des Canadiens dans le combat pour la vie. Nous nous sommes employés sans relâche à prévenir le cancer, à financer la recherche et à soutenir les Canadiens touchés par le cancer. Nous continuerons de lutter avec les Canadiens pour changer le cancer à jamais afin qu'ils soient moins nombreux à y faire face et plus nombreux à y survivre. Visitez cancer.ca ou appelez-nous au 1 888 939-3333 (ATS : 1 866 786-3934).939-3333 (TTY: 1-866-786-3934).
Fiche d'information médias no 1 : Points saillants des statistiques 2013 sur le cancer du foie
Dans les Statistiques canadiennes sur le cancer 2013, publiées aujourd'hui même par la Société canadienne du cancer en collaboration avec l'Agence de la santé publique du Canada et Statistique Canada, on met de l'avant le cancer du foie.
Cancer du foie : les faits
- Le cancer du foie est un des cancers qui progresse le plus rapidement au Canada.
- Bien que le cancer du foie demeure rare (environ 1 % des nouveaux cas de cancer et des décès par cancer en 2013), son taux d'incidence a triplé chez les hommes canadiens et doublé chez les femmes depuis 1970.
- De 1970 à 2007, l'incidence du cancer du foie s'est accrue de 3,6 % par année en moyenne chez les hommes. Chez les femmes, la hausse annuelle moyenne s'est établie à 1,7 %.
- Le taux de mortalité associé au cancer du foie est lui aussi à la hausse :
- Au cours de la période la plus récente, soit 1991-2009, on a enregistré une progression de 2,5 % par année chez les hommes. Chez les femmes, le taux de mortalité moyen a augmenté de 1,8 % par année de 1994 à 2009.
- En 2013, plus de 2000 Canadiens recevront un diagnostic de cancer du foie (1 550 hommes et 490 femmes). On estime que 1000 personnes mourront de cette maladie (780 hommes et 240 femmes)1.
- Le pronostic du cancer du foie est très sombre, le taux de survie relative à cinq ans n'étant que de 20 %.
- Dans le monde, le cancer du foie arrive au troisième rang des cancers les plus meurtriers, après les cancers du poumon et de l'estomac; il est responsable d'environ 700 000 décès par année.
- Au Canada, la majorité (71,9 %) des cancers du foie sont des hépatomes; il s'agit d'ailleurs du principal type de cancer du foie. Moins fréquent, le cholangiome touche le canal biliaire et représente 4,1 % des cancers du foie au pays.
Survie
- Selon les estimations de 2006-2008, le cancer du foie est associé à un taux de survie relative à cinq ans de 20 % au Canada.
Prévalence
- En janvier 2009, on évaluait à 2985 le nombre de Canadiens (2242 hommes et 743 femmes) ayant reçu un diagnostic de cancer primitif du foie au cours des 10 années précédentes et encore en vie à ce moment.
Diagnostic et traitement
- La plupart du temps, les symptômes du cancer du foie n'apparaissent qu'à un stade très avancé de la maladie.
- Au moment où le patient consulte, la tumeur est souvent volumineuse, à un stade avancé et généralement incurable.
- Les symptômes possibles du cancer du foie sont l'ictère (communément appelé « jaunisse »), l'œdème abdominal, la perte de poids, les sueurs nocturnes, la fatigue ou les douleurs abdominales.
- Le choix du traitement sera fonction du stade du cancer et de l'état du foie : ablation par voie chirurgicale ou par radiofréquence, chimioembolisation, chimiothérapie ou greffe de foie.
Facteurs de risque du cancer du foie
Les principaux facteurs de risque du cancer du foie sont les hépatites B et C chroniques. Une forte consommation d'alcool, l'obésité, le diabète et le tabagisme augmentent également le risque de cancer du foie.
Hépatites B et C
- Les hépatites B et C sont des infections virales qui provoquent une inflammation du foie. Lorsqu'elles sont chroniques, elles finissent par abîmer le foie et peuvent dès lors mener au cancer du foie.
- L'hépatite B évolue vers la chronicité chez environ 10 % des porteurs du virus.
- L'hépatite C évolue vers la chronicité chez 75 à 85 % des porteurs du virus. De nombreuses personnes infectées ignorent qu'elles sont porteuses du virus des hépatites B ou C.
- La progression du taux d'incidence du cancer du foie au Canada pourrait s'expliquer par la venue au pays d'un nombre croissant d'immigrants en provenance de régions où les hépatites B et C sont fréquentes et qui sont porteurs chroniques d'un des virus.
- La propagation de l'infection tient aussi au fait que les porteurs du virus infectent d'autres personnes sans même s'en rendre compte (par exemple, la transmission entre membres d'un ménage dans le cas de l'hépatite B et entre usagers de drogues pour l'hépatite C).
- Le virus de l'hépatite B se transmet généralement à la faveur de l'exposition à du sang contaminé ou à des liquides corporels lors d'une relation sexuelle, ou encore lors du partage d'aiguilles entre usagers de drogues ou d'articles de soins personnels (rasoir, ciseaux, coupe-ongles, brosse à dents, etc.) entre membres d'un ménage. Le virus peut également être transmis de la mère à l'enfant pendant l'accouchement.
- Dans la plupart des cas, l'hépatite C se transmet par contact avec du sang contaminé.
- L'an dernier, les États-Unis ont émis des lignes directrices sur le dépistage de l'hépatite C chez les Américains nés entre 1945 et 1965, et ce, en raison de la forte prévalence de l'infection dans cette cohorte. L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) étudie la question pour déterminer s'il y aurait lieu, comme aux États-Unis, d'offrir le dépistage de l'hépatite C à certains groupes d'âge et à certaines populations. La Société appuie les démarches de l'ASPC en ce sens.
Forte consommation d'alcool, obésité, diabète et tabagisme
- Aux États-Unis et dans certaines parties de l'Europe, plus de la moitié des cancers du foie ne sont liés ni à l'hépatite B, ni à l'hépatite C; il y a donc, de toute évidence, d'autres facteurs de risque. Parmi ces derniers, notons la cirrhose alcoolique, la stéatose hépatique causée par l'obésité et le diabète ainsi que le tabagisme.
Autres facteurs de risque possibles
- Exposition professionnelle au chlorure de vinyle ou aux BPC
- Maladies métaboliques conduisant à l'accumulation de dépôts hépatiques (par exemple l'hémochromatose héréditaire et l'anomalie de la protéine alpha-antitrypsine)
- Cirrhose biliaire primitive
- Exposition à l'aflatoxine (toxine carcinogène produite par des champignons contaminant des produits agricoles, surtout dans les pays en développement)
Pour réduire le risque de cancer du foie
Les Canadiens peuvent prendre diverses mesures pour réduire le risque de cancer du foie.
- Protégez-vous contre l'hépatite : l'infection chronique au virus de l'hépatite B ou C accroît le risque d'être atteint d'un cancer du foie.
- Faites-vous vacciner contre l'hépatite B si ce n'est déjà fait. Il n'y a pas encore de vaccin contre l'hépatite C, mais les chercheurs y travaillent.
- Adoptez des pratiques sexuelles sécuritaires.
- Évitez le partage d'aiguilles ou d'autres objets associés à l'usage de drogues.
- Si vous êtes atteint d'une hépatite, faites-vous traiter :
- Le traitement de l'infection chronique au virus de l'hépatite B peut réduire la quantité de virus présente chez une personne, ce qui est susceptible d'engendrer une baisse du risque de cancer du foie.
- Le traitement de l'infection chronique au virus de l'hépatite C peut réduire le virus, voire l'éliminer chez certaines personnes.
- Limitez votre consommation d'alcool.
- Ne fumez pas.
- Soyez physiquement actif et maintenez un poids santé.
Recherche
- Nous devons approfondir les recherches au Canada pour déterminer comment informer le grand public le plus efficacement possible sur la maladie et pour mieux cerner les besoins des personnes atteintes du cancer du foie ou qui y ont survécu.
- Nous devons obtenir plus de données sur la situation au Canada afin de déterminer quelles sont les meilleures stratégies de dépistage et de traitement des hépatites B et C, et la meilleure façon de promouvoir ce dépistage à l'échelle communautaire, auprès des populations difficiles à joindre.
Glossaire
La survie relative à cinq ans est la proportion de patients en vie cinq ans après le diagnostic, après redressement pour tenir compte des décès attendus chez les personnes du même âge dans la population générale. La survie relative constitue l'indicateur le plus fréquent de la survie des patients atteints de cancer dans une population.
La prévalence est le nombre de cas de cancer nouveaux ou préexistants ou de personnes atteintes du cancer au sein d'une population donnée qui sont en vie à une date précise (date de référence).
1 La somme du nombre d'hommes et de femmes ne correspond pas nécessairement au chiffre total indiqué, car les valeurs ont été arrondies.
Fiche d'information médias no 2 : Statistiques canadiennes sur le cancer 2013
Le cancer au Canada : les faits en bref
La Société canadienne du cancer a fait paraître aujourd'hui les Statistiques canadiennes sur le cancer 2013, en collaboration avec l'Agence de la santé publique du Canada et Statistique Canada.
Estimation des nouveaux cas et des décès
En 2013 :
- On estime qu'il y aura 187 600 nouveaux cas de cancer au Canada (exclusion faite de quelque 81 700 cas de cancer de la peau autre que le mélanome).
- On estime qu'il y aura 75 500 décès causés par le cancer.
En moyenne, toutes les heures, 21 personnes apprennent qu'elles ont le cancer et neuf personnes en meurent.
- Plus de la moitié (52 %) des cas nouvellement diagnostiqués seront des cancers du poumon, du sein, de la prostate et colorectaux.
- En 2013, près de 70 % des nouveaux cas de cancer et 62 % des décès par cancer toucheront des Canadiens de 50 à 79 ans. C'est chez les Canadiens de 60 à 69 ans qu'on enregistrera la plus forte proportion de nouveaux cas de cancer (28 %, soit 51 600 cas) et chez ceux de 80 ans ou plus que les décès par cancer seront les plus nombreux (34 %, soit 25 500 décès).
Le nombre de nouveaux cas de cancer continue de croître de façon soutenue à mesure que la population canadienne augmente et vieillit.
Cancer de la prostate
- Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez les hommes canadiens (25 % de l'ensemble des nouveaux cas chez les hommes).
- En 2013, on estime qu'environ 23 600 hommes canadiens recevront un diagnostic de cancer de la prostate et qu'environ 3900 mourront de cette maladie.
- On a assisté à une diminution des taux d'incidence et de mortalité, avec, dans le cas du taux de mortalité, un recul significatif de près de 4 % par année entre 2001 et 2009, lequel est vraisemblablement attribuable au recours plus fréquent aux tests de dépistage et à une amélioration du traitement.
Cancer du sein
- Le cancer du sein demeure le cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez les femmes canadiennes (26 % de l'ensemble des nouveaux cas chez les femmes).
- En 2013, on estime qu'environ 23 800 femmes canadiennes recevront un diagnostic de cancer du sein et qu'environ 5000 mourront de cette maladie.
- Les taux d'incidence et de mortalité de ce cancer sont tous les deux à la baisse, mais dans le cas du taux de mortalité, le recul est significatif; en effet, il a diminué de 42 % depuis le sommet de 1986. De 2000 à 2009, le taux de mortalité a baissé de 2,4 % par année. Ce repli tient vraisemblablement à un diagnostic plus précoce grâce au dépistage par mammographie, et à l'accessibilité de traitements plus efficaces. Le taux de mortalité par cancer du sein est à son niveau le plus bas depuis 1950.
Cancer du poumon
- Le cancer du poumon demeure la principale cause de décès par cancer tant chez les hommes que chez les femmes.
- Le cancer du poumon tue plus de Canadiens que les cancers du sein, de la prostate et colorectal réunis.
- Environ 85 % des cancers du poumon sont causés par le tabagisme. Les autres causes sont le radon, l'exposition à l'amiante, la pollution atmosphérique, certaines pneumopathies, les antécédents familiaux de cancer du poumon et l'exposition à certains produits chimiques en milieu de travail.
- Chez les femmes :
- le taux d'incidence du cancer du poumon est à la hausse depuis les années 1960, au moins.
- le taux d'incidence a progressé de 1,1 % par année entre 1998 et 2007, mais on prévoit sa stabilisation;
- le taux de mortalité s'est légèrement accru, à savoir de 0,6 % par année, entre 2000 et 2009.
- Chez les hommes, la hausse des taux d'incidence et de mortalité liés au cancer du poumon a commencé à s'atténuer au milieu des années 1980 après plusieurs décennies d'augmentation, et ils diminuent depuis. Les taux d'incidence ont régressé de 1,8 % par année entre 1998 et 2007 et les taux de mortalité, de 2,2 % par année entre 2000 et 2009.
Les différences entre les hommes et les femmes s'expliquent par le recul du tabagisme, qui s'est amorcé au début des années 1960 chez les hommes et beaucoup plus tard chez les femmes, soit dans les années 1980.
Cancer colorectal
- Le taux d'incidence a régressé de 0,8 % par année depuis 2000, tant chez les hommes que chez les femmes.
- Le taux de mortalité poursuit son mouvement à la baisse, tant chez les hommes que chez les femmes : le recul annuel a été de 2,7 % chez les hommes entre 2004 et 2009 et de 1,8 % chez les femmes entre 2000 et 2009. Cette diminution s'explique vraisemblablement par l'amélioration des traitements, comme la chimiothérapie, et le recours plus fréquent à des tests de dépistage plus accessibles.
Le rapport des Statistiques canadiennes sur le cancer 2013 est préparé grâce à la collaboration de la Société canadienne du cancer, de l'Agence de la santé publique du Canada, de Statistique Canada ainsi que des registres du cancer provinciaux et territoriaux.
Pour en savoir plus sur les Statistiques canadiennes sur le cancer 2013, visitez cancer.ca.
Depuis 75 ans, la Société canadienne du cancer est auprès des Canadiens dans le combat pour la vie. Nous nous sommes employés sans relâche à prévenir le cancer, à financer la recherche et à soutenir les Canadiens touchés par le cancer. Nous continuerons de lutter avec les Canadiens pour changer le cancer à jamais afin qu'ils soient moins nombreux à y faire face et plus nombreux à y survivre. Pour en savoir plus sur le cancer, visitez cancer.ca ou appelez notre service d'information sur le cancer, un service gratuit et bilingue, au 1 888 939-3333 (ATS : 1 866 786-3934).
Bas de vignette : "Gillian Bromfield, directrice, Politiques de lutte contre le cancer, Société canadienne du cancer (Groupe CNW/Société canadienne du cancer (Bureau National))". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20130529_C2530_PHOTO_FR_27102.jpg
Bas de vignette : "Dr. Prithwish De, épidémiologiste, Société canadienne du cancer (Groupe CNW/Société canadienne du cancer (Bureau National))". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20130529_C2530_PHOTO_FR_27104.jpg
SOURCE : Société canadienne du cancer (Bureau National)
Sasha Anopina
Spécialiste des communications bilingue
Société canadienne du cancer
[email protected]
416 934-5338
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