MONTRÉAL, le 22 déc. 2021 /CNW Telbec/ - La combinaison d'une adhésion forte de la population aux mesures, de l'accélération de la vaccination avec la 3e dose, du dépistage et de l'isolement pourraient ralentir la transmission d'Omicron. Or, selon les récentes projections de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et du Groupe de recherche en modélisation mathématique et en économie de la santé liée aux maladies infectieuses de l'Université Laval, on ne peut pas exclure un dépassement des capacités hospitalières même si ces conditions sont réunies, étant donné l'incertitude concernant la sévérité d'Omicron.
À l'instar des projections précédentes, différents scénarios ont été modélisés. Deux hypothèses de transmissibilité et d'échappement vaccinal d'Omicron sont d'abord considérés, en présumant qu'il pourrait être aussi sévère que Delta ou encore trois fois moins sévère que Delta. Pour chaque scénario, différentes hypothèses en lien avec l'adhésion aux mesures du 16 et du 20 décembre sont ensuite prises en compte.
Principaux constats
Sans mesures, le modèle prédit une augmentation exponentielle des cas et des hospitalisations, et ce, dans tous les scénarios considérés.
Une adhésion forte aux mesures du 16 décembre et la vaccination avec une 3e dose pourraient ralentir l'augmentation des cas et hospitalisations.
L'ajout des mesures du 20 décembre pourrait modérer encore davantage l'augmentation des cas et des hospitalisations pour réduire le pic des nouvelles hospitalisations par jour.
Cependant, s'il s'avérait qu'Omicron soit aussi sévère que Delta, une adhésion forte aux mesures du 20 décembre et l'accélération de la vaccination avec la 3e dose ne permettraient pas de réduire la transmission suffisamment pour maintenir le nombre de nouvelles hospitalisations par jour sous le pic de janvier 2021.
« Les données des derniers jours nous démontrent qu'Omicron s'est rapidement répandu au Québec en raison de la diminution de la protection de base conférée par deux doses des vaccins, la faible couverture vaccinale avec la 3e dose et l'augmentation des contacts sociaux effectifs, explique Éric Litvak, vice-président aux affaires scientifiques à l'Institut national de santé publique du Québec. La plus grande prudence est de mise particulièrement au plan des contacts sociaux qui demeurent les principaux vecteurs du virus ».
Pour Marc Brisson, chercheur au Groupe de recherche en modélisation mathématique et en économie de la santé liée aux maladies infectieuses de l'Université Laval, plusieurs incertitudes persistent concernant la sévérité d'Omicron, le rythme de vaccination avec la 3e dose et l'adhésion de la population aux mesures annoncées. Les projections doivent donc être interprétées en considérant ces incertitudes.
Pour consulter les projections : www.inspq.qc.ca/covid-19/donnees/projections/22-decembre-2021
SOURCE Institut national de santé publique du Québec
Institut national de santé publique du Québec, [email protected], 1 866 457-4627
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