Projet d'agrandissement au Port de Québec - « Quand on veut l'appui du Québec, on doit, minimalement, respecter les lois du Québec » - Sylvain Gaudreault
QUÉBEC, le 14 août 2019 /CNW Telbec/ - Le député de Jonquière et porte-parole du troisième groupe d'opposition en matière d'environnement et de lutte contre les changements climatiques, Sylvain Gaudreault, a souligné à grands traits l'incohérence du Port de Québec qui, d'un côté, refuse de respecter la législation québécoise en matière d'environnement, alors que, de l'autre, il réclame des subventions du gouvernement pour financer son projet d'agrandissement. Par ailleurs, M. Gaudreault rappelle que l'adoption du projet de loi 391, Loi modifiant la Loi sur la qualité de l'environnement afin d'affirmer la primauté de la compétence du Québec en cette matière, pourrait nous éviter ce genre de situation dans l'avenir.
EN BREF
- Il est inadmissible que le Port demande de l'argent au gouvernement du Québec, alors qu'il refuse de se soumettre aux lois du Québec.
- Tout projet, quel qu'il soit, doit se faire en toute transparence, ainsi que dans le respect de l'environnement, des citoyens qui vivent à proximité et, surtout, des lois québécoises.
- Plus que jamais, il est urgent et nécessaire que le Québec soit le seul à décider de ce qui se passe sur son territoire.
Plus tôt ce printemps, le Port de Québec a annoncé sa volonté de construire, avec deux partenaires (la multinationale Hutchison Ports et le Canadien National), un terminal en eau profonde dans le secteur de Beauport. Or, une étude indique que cela pourrait compromettre la qualité de l'air, notamment dans le quartier Limoilou. Mais, puisque les ports relèvent du gouvernement fédéral, le projet risque quand même d'aller de l'avant - malgré les lois québécoises, malgré les questions légitimes de la population. Et, pour comble d'insulte, le Port réclame un soutien financier de Québec!
Accompagné de citoyens engagés en faveur du développement durable ainsi que de Christiane Gagnon, candidate à l'élection fédérale dans la circonscription de Québec, le député a sommé le Port de Québec de faire preuve de respect, de responsabilité et de cohérence. « D'un côté, le Port réclame l'aide financière du gouvernement pour réaliser son projet d'agrandissement. De l'autre, il refuse de se soumettre à une consultation publique du BAPE, tel que le prévoit la Loi sur la qualité de l'environnement. Ça ne tient pas la route. Les projets qui se réalisent au Québec doivent obtenir l'aval du Québec, celui de l'État et celui de la population », a mentionné Sylvain Gaudreault.
« Le fait que les actifs immobiliers appartiennent légalement au gouvernement fédéral ne nous empêche pas de considérer que le Port fait partie du patrimoine urbain de Québec », a de son côté fait valoir Mme Gagnon, qui se questionne par ailleurs sur le poids que pourrait avoir un partenaire étranger dans les futures prises de décision de l'administration portuaire.
« Tout projet de développement doit d'abord être respectueux. Dans le dossier du Port, ce n'est pas le cas; on bafoue l'autorité québécoise, on fait fi de l'acceptabilité sociale. Je lance donc un appel à tous les élus de l'Assemblée nationale : donnons une suite à la motion adoptée unanimement le 28 mai dernier, unissons nos voix et affirmons la primauté de la compétence du Québec en matière d'environnement en adoptant le projet de loi 391 », a conclu Sylvain Gaudreault.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Mathieu Lavigne, Directeur des communications, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 951-5196
Partager cet article