Projet d'accord commercial avec la Colombie: Il faut dire non!
MONTRÉAL, le 14 sept. /CNW Telbec/ -
La situation s'améliore avec ces négociations : un mythe à déboulonner !
Contrairement à ce que prétendent
"Nous demandons depuis le début un moratoire d'urgence sur cette négociation, jusqu'à ce que le gouvernement colombien puisse prouver que des mesures réelles ont été prises pour faire cesser les massacres et pour que la primauté des droits fondamentaux soit reconnue, notamment au chapitre de la liberté syndicale et sur le droit à la négociation collective", déclare le président de la FTQ,
"Face à l'impunité chronique démontrée, il faut dire non au commerce avec la Colombie. En approfondissant l'examen de cet accord de libre-échange, le
Le mouvement syndical international, la Cour interaméricaine des droits humains et une multitude d'organisations internationales de défense des droits ne cessent d'insister auprès des autorités pour que l'on prenne toutes les mesures nécessaires pour en finir avec ce bain de sang. Malheureusement, sans succès.
Encore aujourd'hui, 90 % des assassinats de syndicalistes commis dans le monde le sont en Colombie !
Par ailleurs, le contenu de l'accord proposé est inacceptable. "Ce projet d'accord affirme de façon éhontée la prédominance du commerce sur les droits humains !" d'ajouter le président de la FTQ,
En effet, ce qui frappe dans ce projet d'accord est l'extrême différence des moyens et des recours consentis aux entreprises pour les différends commerciaux par rapport à ceux très limités des travailleuses et des travailleurs ou des populations visées en général. Par exemple, on ne retrouve pratiquement rien pour la protection de la santé et de la sécurité au travail, alors que l'accord prévoit l'ouverture des marchés publics de la construction, des mines et des services. On n'y retrouve pas non plus les grands principes directeurs de l'OIT et de l'OCDE en matière de responsabilité sociale pour les entreprises multinationales. L'expérience nous enseigne que ces faiblesses risquent d'avoir un impact négatif sur les conditions de travail et de vie des populations visées. En matière de protection sociale, le modèle proposé est inférieur à ce qui existe entre le
Même les États-Unis ont suspendu leurs négociations
Le gouvernement Harper devrait minimalement s'inspirer de la prudence américaine alors que le Congrès des États-Unis, sous le gouvernement Bush, a suspendu la conclusion d'un traité de libre-échange avec la Colombie, à cause, en particulier, des assassinats de syndicalistes commis par les milices d'extrême droite.
Un moratoire
Face à l'importance des enjeux et des témoins entendus, le Comité permanent du commerce international portant sur les droits de la personne, l'environnement et le libre-échange déplore dans son rapport l'attitude du gouvernement qui a annoncé la conclusion des négociations commerciales avec la Colombie avant de recevoir ses recommandations. Ce comité recommande un moratoire.
Les parlementaires doivent dire non à ce projet d'accord
Nous demandons au gouvernement de respecter minimalement les recommandations de son Comité permanent du commerce international sur le contenu et les modalités de l'accord et d'organiser, avec les différents partenaires sociaux, une mission d'examen indépendante pour évaluer les impacts réels d'un tel accord pour toutes les parties concernées.
"Il y a péril en la demeure, car les exécutions sommaires de syndicalistes et de représentants des droits de la personne s'intensifient actuellement en Colombie. Le gouvernement Harper ne peut faire abstraction de cette réalité, il doit envoyer un message clair à ce sujet", ont conclu la FTQ et la CSN.
Renseignements: Denise Gagnon, responsable internationale, FTQ, (514) 383-8014, cell.: (514) 598-8985; Jacqueline Rodrigue, Communications CSN, cell.: (514) 773-0060; Source: CSN et FTQ
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