Projet de centralisation des laboratoires médicaux du ministre Barrette : un délire de gestionnaire qui va faire mal aux patients
QUÉBEC, le 24 sept. 2015 /CNW Telbec/ - Le député de Mercier et médecin spécialiste de laboratoire de microbiologie et de maladies infectieuses, Amir Khadir, invite le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, à ne pas se laisser envahir par le délire de gestionnaire qui aggrave la bureaucratie depuis 10 ans. Suite aux multiples fusions et réorganisations imposées aux établissements, les services de santé sont devenus de plus en plus inaccessibles, éloignés et impersonnels!
« M. Barrette s'est laissé emporter par un délire de gestionnaire qui guide les multiples réorganisations par le haut du système de santé. Centraliser les laboratoires médicaux est la goutte qui fait déborder le vase. Lorsqu'un patient se présente à l'urgence avec une infection de septicémie, on n'a pas le temps d'attendre 36 heures que les résultats fassent l'aller-retour Abitibi-Montréal! C'est technologiquement possible de mettre un tube dans un camion et de l'envoyer se faire analyser à 300 kilomètres, mais en termes de continuité, de qualité et de rapidité des soins, c'est dangereux pour les patients. Les délais de certains résultats de laboratoire sont une question de vie ou de mort. »
Pour le docteur Khadir, le ministre va jouer avec la vie des patients pour des économies qui n'existent pas : « Je mets le ministre au défi de trouver un étude ou un bilan indépendant qui démontre que les fusions et restructurations d'établissements qui ont commencé sous les ordres de Philippe Couillard en 2005 ont engendré des réductions de coût. Ça n'existe pas! Tout ce qu'on a fait, c'est de transformer un système de soins en un système de gestion qui ne sert personne sauf le gouvernement et son objectif de privatisation. »
L'ampleur de la centralisation des laboratoires médicaux annoncée avec le projet Optilab relève du délire. En Ontario et en Europe, de telles centralisations n'ont apporté ni économie ni amélioration des services. Pire, l'expérience ontarienne regorge d'exemples de ratés, de bris de continuité dans les services, de perte d'énergie et de compétences techniques au profit des opérateurs privés. Si on tient aussi compte de son intention de banaliser les frais accessoires illégaux, ce projet de centralisation des laboratoires d'analyse va paver la voie à la destruction du réseau public et stimuler le développement d'un système privé parallèle de santé.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Stéphanie Guévremont, Attachée de presse | Aile parlementaire de Québec solidaire, [email protected], (418) 473-2579
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