Projet de chemin de fer sur la Côte-Nord - Pas de projet sans le consentement des Innus de Uashat mak Mani-Utenam English
UASHAT MAK MANI-UTENAM, QC, le 27 sept. 2012 /CNW Telbec/ - Les Innus de Uashat mak Mani-Utenam (ITUM) lancent un message bien clair : il n'y aura pas de chemin de fer sur leur territoire sans leur consentement. Le projet du Canadien National (CN), en partenariat avec la Caisse de dépôt et placement du Québec, consiste à construire au cœur du territoire traditionnel d'ITUM une voie ferrée d'une longueur de plus de 500 km. Peu importe le trajet choisi, la voie ferrée transformerait de manière irréparable et irrémédiable de nombreux territoires de famille (dont les lots de trappe ont été reconnus par les gouvernements).
« Le CN n'a jamais tenté d'entrer en contact avec nous et de chercher notre consentement. L'entreprise parle de son projet au monde entier sans le faire avec les principaux intéressés. Puisque le CN ne semble pas souhaiter obtenir le consentement d'ITUM, ITUM s'oppose au projet. Le CN doit comprendre que nous ne sommes plus à l'époque des années 1950 quand des compagnies pouvaient impunément violer les droits d'ITUM », s'est insurgé le chef d'ITUM Georges-Ernest Grégoire.
ITUM déplore également que le CN cherche à éviter une évaluation environnementale adéquate de son projet. En déposant son projet auprès de l'Agence canadienne de l'évaluation environnementale (ACEE), le CN a annoncé qu'il n'y aura pas d'évaluations environnementales provinciales de son projet. ITUM considère qu'il est inconcevable qu'une voie ferrée qui parcourra une partie importante du Québec et qui coupera le territoire d'ITUM en deux ne fasse pas l'objet d'évaluations environnementales au Québec et à Terre-Neuve-et-Labrador.
« Nous appelons le gouvernement fédéral, le gouvernement du Québec et même la Caisse de dépôt et placement du Québec à se rallier à la position d'ITUM que le projet devrait faire l'objet d'une évaluation environnementale par une commission d'examen conjoint impliquant le gouvernement fédéral et les gouvernements du Québec et de Terre-Neuve-et-Labrador. Tous les projets de développements au Canada, et particulièrement des mégaprojets comme celui du CN, doivent faire l'objet d'évaluations environnementales complètes et approfondies, s'inscrire dans le cadre du développement durable, passer le test de l'acceptabilité sociale et absolument se faire dans le respect des droits des peuples autochtones », a conclu le chef Grégoire.
SOURCE : INNU TAKUAIKAN UASHAT MAK MANI-UTENAM (ITUM)
Source : ITUM
Renseignements :
Ken Rock
Directeur du bureau de la protection des droits d'ITUM
Numéro : 418 965-7256
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