Projet de Lab-École - La FAE dénonce une opération de relations publiques
MONTRÉAL, le 7 nov. 2017 /CNW Telbec/ - La Fédération autonome de l'enseignement (FAE), qui représente 34 000 enseignantes et enseignants, juge sévèrement l'opération à laquelle s'est livré le ministre de l'Éducation, Sébastien Proulx, dans le cadre du projet de Laboratoire pour une école contemporaine, qu'il a lancé officiellement ce matin, à Québec.
« Le projet de Lab-École constitue une opération de relations publiques. Y participer équivaut à cautionner ce projet et la Fédération autonome de l'enseignement s'y refuse. À un an de la prochaine campagne électorale, ce projet apparaît clairement comme une opération de maquillage qui, à court terme, n'apportera rien de plus aux élèves et personnels de l'éducation dans les écoles du Québec », a déclaré Sylvain Mallette, président de la FAE, à la suite de la conférence de presse à laquelle la Fédération a choisi de ne pas participer.
Aux yeux de la FAE, l'école publique est affligée par des problèmes beaucoup plus fondamentaux que ceux liés à l'environnement physique, aux saines habitudes de vie et à l'alimentation, bien que ces aspects doivent être considérés pour créer des milieux de vie de qualité.
« Le gouvernement devrait plutôt s'attaquer à la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale, en instaurant un revenu minimum garanti. Il devrait s'assurer que les missions confiées à l'école publique soient recentrées, particulièrement sur l'instruction. Il devrait mettre fin à la gestion axée sur les résultats, une pratique qui alimente les pressions que subissent les profs afin de modifier les notes de leurs élèves. Il devrait abolir le financement public des écoles privées afin d'assurer une véritable égalité des chances. Il devrait reconnaître l'expertise des enseignantes et enseignants dans la Loi sur l'instruction publique afin de valoriser leur rôle inestimable dans la société québécoise. Le ministre de l'Éducation a l'embarras du choix, mais il se concentre sur des aspects superficiels », souligne M. Mallette.
Par ailleurs, la FAE critique vivement le fait que le ministre Proulx fasse appel à une pléiade de personnes étrangères au monde de l'éducation, notamment trois personnalités connues du public qui ne détiennent aucune expertise en matière de pédagogie, pour déterminer les meilleures pratiques qui devraient être appliquées dans les écoles québécoises. « Un architecte, un athlète et un chef cuisinier ne s'y connaissent pas en pédagogie, alors que des milliers de profs ont des solutions concrètes et réalistes à proposer au ministre de l'Éducation. Encore une fois, Sébastien Proulx fait le choix de ne pas écouter les représentantes et représentants qui portent les revendications des enseignantes et enseignants », conclut M. Mallette.
La FAE regroupe huit syndicats qui représentent plus de 34 000 enseignantes et enseignants (le tiers du personnel enseignant au Québec) du préscolaire, du primaire, du secondaire, du milieu carcéral, de la formation professionnelle et de l'éducation des adultes et le personnel scolaire des écoles Peter Hall et du Centre académique Fournier, ainsi que les 900 membres de l'Association de personnes retraitées de la FAE (APRFAE).
SOURCE Fédération autonome de l'enseignement (FAE)
Marie-Josée Nantel, conseillère aux communications, au 514 603-2290
Partager cet article