Projet de loi 10 - Le ministre Barrette n'est pas à l'écoute du réseau
QUÉBEC, le 31 oct. 2014 /CNW Telbec/ - La députée de Taillon et porte‑parole de l'opposition officielle en matière de santé et d'accessibilité aux soins, Diane Lamarre, et le député de Rousseau et porte‑parole en matière de finances, Nicolas Marceau, demandent au ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, de s'attaquer au réel problème en santé, soit l'accès aux soins. Le ministre doit écouter les appels que lui lancent les acteurs du réseau de la santé et étudier les propositions qui lui sont faites, notamment celles concernant le phénomène du surdiagnostic, pour dégager des sommes qui permettront d'améliorer l'accès et les soins de santé pour tous les Québécois.
« Au-delà des structures, on peut agir concrètement et immédiatement pour générer des économies dans le réseau de la santé et améliorer l'accès aux soins. Aujourd'hui, l'Association médicale du Québec (AMQ) et l'Association québécoise d'établissements de santé et de services sociaux (AQESSS) lancent un appel à la mobilisation aux médecins et aux établissements afin de contrer le phénomène du surdiagnostic dans le réseau et les tests de laboratoire inutiles. Voilà des éléments sur lesquels le gouvernement pourrait agir rapidement, plutôt que de proposer une réforme qui fragilisera le réseau de la santé pendant plusieurs années », a déclaré Diane Lamarre.
Selon les intervenants, les mesures proposées permettraient de générer des économies de plusieurs milliards de dollars, soit beaucoup plus que les 220 millions estimés par le ministre Barrette avec le projet de loi 10. « Le ministre Barrette et le ministre des Finances, en refusant de s'attaquer à cette situation, mettent de côté une véritable solution au problème des finances publiques au Québec », a ajouté, pour sa part, Nicolas Marceau.
« De nombreux médecins du Québec sonnent eux-mêmes l'alarme sur l'encadrement de leurs propres pratiques. Ils reconnaissent que la surmédicalisation, la surdétection, l'obsession diagnostique et le surtraitement ont des effets importants sur la qualité et l'accessibilité des soins de santé offerts aux patients. Voilà un problème de notre réseau de santé sur lequel le ministre devrait se pencher », a poursuivi la députée de Taillon.
Le ministre au centre de la réforme, au détriment des patients
« Au lieu d'écouter les propositions que lui font les gens sur le terrain et de s'attaquer à de vrais problèmes, comme le surdiagnostic, le ministre Barrette s'entête à bouleverser le réseau de la santé et, surtout, à le paralyser avec une réforme dont il n'a d'ailleurs toujours pas dévoilé les coûts. De plus, par les changements qu'il propose, il se place seul à la tête du réseau, s'octroyant une quantité inquiétante de pouvoirs; c'est ce qu'ont soutenu les dizaines de groupes venus témoigner en commission parlementaire depuis deux semaines. En refusant d'agir sur le surdiagnostic, le ministre passe à côté d'une vraie solution. Saura-t-il enfin écouter? », a conclu Diane Lamarre.
SOURCE : Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
Partager cet article