Projet de loi 19 - Force Jeunesse veut protéger la jeunesse des accidents de travail
MONTRÉAL, le 19 avril 2023 /CNW/ - Force Jeunesse, un des seuls groupes jeunes ayant été invités à comparaître en commission parlementaire sur le projet de loi n° 19, Loi sur l'encadrement du travail des enfants, appuie les dispositions qui y sont proposées par le ministre du Travail, Jean Boulet, mais estime que des gains importants restent à faire pour protéger adéquatement les jeunes au travail. C'est dans cette perspective que l'organisation fera part de ses recommandations aujourd'hui à la Commission de l'économie et du travail.
Le projet de loi 19 arrive à point alors que selon la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), environ 11 500 personnes de 24 ans et moins se blessent au travail chaque année, ce qui équivaut à une trentaine de jeunes par jour. Chez les 14 ans et moins, on compte 7 fois plus d'accidents de travail qu'en 2017. Selon ce même rapport, le nombre de lésions professionnelles chez les 24 ans et moins est en hausse de près de 13% depuis 2016. Pour Force Jeunesse, il est donc indispensable que le projet de loi 19 soit appliqué dans le plus de milieux possible et que des dispositions supplémentaires soient ajoutées pour rendre les lieux de travail plus sécuritaires.
Force Jeunesse estime que pour encadrer convenablement le travail des enfants, il est impératif d'assurer une surveillance rigoureuse et d'accroitre l'offre de formation. La surveillance de l'application de la loi est primordiale pour en garantir le respect, alors que la formation est essentielle pour que les jeunes puissent bien reconnaître les risques auxquels ils pourraient être confrontés et améliorer leurs connaissances quant à leurs droits au travail.
Force Jeunesse tient à rappeler que l'objectif du projet de loi doit être d'assurer que le travail effectué par un enfant ne nuise pas à son développement, sa santé ou sa sécurité. C'est dans cette perspective que les exemptions doivent être limitées au maximum. D'autre part, il serait souhaitable de restreindre l'accès aux moins de 18 ans à des milieux de travail à risques plus élevés comme les agences de placement où les jeunes sont déjà surreprésentés en termes de lésions professionnelles.
« Le projet de loi 19 est d'une importance cruciale pour assurer le développement, la santé et la sécurité de la jeunesse. Ne perdons pas de vue que la priorité n'est pas la pénurie de main-d'œuvre, mais bien la protection des jeunes. Chaque jour, c'est près de 30 jeunes au Québec qui se blessent au travail. Un blessé, c'est un de trop », soutient Simon Telles, président de Force Jeunesse.
« Pour encadrer le travail des jeunes, ça prend de la surveillance, de la formation et des jeunes au cœur des décisions. Le manque de balises claires peut avoir des répercussions graves dans la vie des jeunes et avoir des conséquences notables sur l'ensemble de leur trajectoire professionnelle », poursuit M. Telles.
Dans une perspective d'équité intergénérationnelle, Force Jeunesse défend les droits et les intérêts de la jeunesse du Québec dans l'élaboration des politiques publiques. De manière non partisane, Force Jeunesse fait la promotion de la place des jeunes dans les sphères décisionnelles, catalyse les forces du milieu de la jeunesse et crée des espaces d'échanges pour la relève.
SOURCE Force Jeunesse
Simon Leblanc, 438-870-3427, [email protected]
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