Projet de loi 20 - « On ne gère pas les patients et le système de santé avec des colonnes de chiffres! » - Diane Lamarre
QUÉBEC, le 28 nov. 2014 /CNW Telbec/ - La députée de Taillon et porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé et d'accessibilité aux soins, Diane Lamarre, juge que le projet de loi 20, déposé par le gouvernement, est un nouveau chapitre dans la quête de pouvoir qu'a entreprise le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette. Portant sur deux sujets importants - la procréation assistée, d'une part, et l'accès aux services d'un médecin de famille et à la médecine spécialisée, d'autre part -, ce projet de loi doit être scindé, et c'est ce que la députée demande au gouvernement.
« Encore une fois, le ministre se donne énormément de pouvoir et c'est très inquiétant. Comme dans le cas du projet de loi 10, il a travaillé seul, sans collaborer avec les professionnels du réseau, les médecins dans ce cas-ci. Il choisit de leur imposer une approche coercitive. Plusieurs cas de figure présentés en point de presse, plus tôt aujourd'hui, nous laissent difficilement croire à l'applicabilité de ce projet de loi, dans lequel on semble vouloir favoriser la quantité au détriment de la qualité et des résultats. Les patients sont des humains et non des numéros. On ne traite pas un patient dépressif ou suicidaire comme on traite un doigt fracturé ou une autre blessure physique. On ne gère pas les patients et le système de santé avec des colonnes de chiffres! », a déclaré Diane Lamarre.
Qu'est-ce que le gouvernement a contre les familles du Québec?
Quant à la procréation assistée, même si la députée juge que certaines balises que le ministre de l'époque, Yves Bolduc, n'avait pas mises en place sont nécessaires, il est évident que l'accès au programme sera grandement réduit.
« Dans la situation actuelle du Québec, la politique familiale et ses mesures doivent être soutenues. Au lieu de prendre en compte les recommandations réfléchies du Commissaire à la santé et au bien-être, le ministre Barrette retire la fécondation in vitro des services assurés. Quel est le prochain service ou soin de santé que le ministre exclura unilatéralement du panier au nom de l'austérité libérale? C'est très préoccupant, et ça constitue une attaque de plus envers les familles du Québec. Dorénavant, les montants à débourser pour un cycle de fécondation in vitro seront très importants pour les parents. Qui aura les moyens de verser plusieurs milliers de dollars en attendant le crédit d'impôt? C'est un véritable obstacle à l'accès au service », a conclu Diane Lamarre.
SOURCE : Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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