Projet de loi 36 sur la Banque de développement économique du Québec - Une approche globale appréciable, mais avec les risques d'une certaine rigidité

MONTRÉAL, le 24 avril 2013 /CNW Telbec/ - La création de la Banque de développement économique du Québec proposée, aujourd'hui, avec le dépôt du projet de loi 36 répond, selon Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ), à la nécessité de mieux structurer l'action du gouvernement en matière de développement économique. Les défis auxquels est confrontée l'économie québécoise sont importants et complexes et commandent une action énergique et concertée du gouvernement. « Notre prospérité dépend de la capacité de l'État d'accompagner de manière efficace les acteurs économiques dans leurs efforts de croissance. Nous accueillons donc le dépôt de ce projet de loi favorablement bien que plusieurs questions demeurent quant à la capacité du gouvernement de mettre en place cette nouvelle structure de manière rapide et efficace », a indiqué M. Simon Prévost, président de MEQ.

Bon point : une conception globale de la politique économique
MEQ se réjouit de reconnaître dans ce projet de loi une conception assez globale de la politique économique. En voulant placer à la même enseigne les enjeux d'innovation, d'internationalisation de l'économie, d'augmentation des exportations, du développement régional ou encore de la transformation des ressources naturelles du Québec, la proposition de la ministre déléguée à la Politique industrielle et à la Banque de développement économique, Mme Hélène Zakaïb, semble promettre une synergie intéressante. « L'incohérence coûte cher  dans le contexte concurrentiel actuel. Nous espérons que la structure proposée aujourd'hui permettra de générer une cohésion plus forte de la politique québécoise. Toutefois, l'intégration de plusieurs entités gouvernementales et non gouvernementales, comme les CLD, au sein d'un même organisme posera des défis importants », a rappelé Simon Prévost.

Un autre guichet unique : tout est dans la manière
Le projet de loi 36 propose globalement de consolider les actions et des outils de l'État en matière de développement économique, qu'il s'agisse d'interventions financières ou de l'élaboration des stratégies et des politiques économiques. La consolidation autour de ce nouvel organe gouvernemental est, a priori, favorable à plus d'efficacité. Cette centralisation peut cependant s'avérer dangereuse si les orientations générales de la nouvelle entité ne sont pas calibrées en fonction des besoins réels des entreprises. « Ce sera alors l'ensemble de la politique économique qui portera le poids de ces orientations. Il est aussi primordial que la BDEQ agisse vraiment en complémentarité au secteur privé qui est déjà présent dans le financement des projets d'investissement et dans le capital de risque. En somme, il faudra vérifier à quel point ce guichet unique n'introduise pas plus de rigidité que d'efficacité », a souligné pour conclure, Simon Prévost.

À propos de MEQ
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Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ) est une association dont la mission est d'améliorer l'environnement d'affaires et d'aider les entreprises manufacturières et exportatrices à être plus compétitives sur les marchés locaux et internationaux grâce à son leadership, son expertise, son réseau et la force de ses membres. Les cinq piliers de son action sont : représentation politique, information stratégique, occasions d'affaires, meilleures pratiques et réseautage. MEQ est une division de Manufacturiers et exportateurs du Canada (MEC), la plus importante association commerciale et industrielle au pays fondée en 1871.

SOURCE : MANUFACTURIERS ET EXPORTATEURS DU QUEBEC

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