Projet de loi 52 : Lettre de la Conférence religieuse canadienne à la ministre Véronique Hivon
La Conférence religieuse canadienne demande de privilégier les soins palliatifs en mettant tout en œuvre dans le système de la santé et des services sociaux pour que les crédits nécessaires soient affectés aux soins des personnes en fin de vie et que tous les efforts soient faits pour que les équipes d'intervenants aident ces personnes à tirer le plus grand profit de cette dernière étape de leur vie. L'euthanasie n'est pas une option.
MONTRÉAL, le 23 janv. 2014 /CNW Telbec/ - Dans une lettre adressée à la ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse, madame Véronique Hivon, Michel Proulx, o. praem., en tant que président de la Conférence religieuse canadienne (la CRC), qui compte parmi ses membres les supérieures et supérieurs majeurs des communautés religieuses féminines et masculines du Québec, fait part du sentiment de ses membres au sujet du Projet de loi 52 concernant les soins de fin de vie.
Il est apprécié que le Projet de loi « mentionne que la personne en fin de vie doit, en tout temps, être traitée avec compréhension, compassion, courtoisie et équité, dans le respect de sa dignité, de son autonomie, de ses besoins et de sa sécurité ».
Par contre, écrit le président de la CRC, « nos membres ne peuvent plus être d'accord lorsqu'il est question de présenter l'aide médicale à mourir comme faisant partie des « soins » offerts par le personnel soignant ». Soigner, spécifie-t-il, « ne peut en aucun cas être confondu avec des actes posés délibérément dans le but de provoquer la mort ». C'est pourquoi, affirme-t-il, « nous ne pouvons pas appuyer ce qu'il convient d'appeler purement et simplement de l'euthanasie ».
Il ne s'agit pas « d'imposer aux personnes qui ne partagent pas notre foi, des valeurs dans lesquelles elles ne se reconnaissent pas », précise-t-il. Toutefois, « nous croyons que la personne humaine affectée d'une maladie dégénérative et/ou s'acheminant vers la mort peut encore croître, aimer, se laisser aimer. De plus, à l'approche de la mort, plusieurs personnes découvrent des chemins de réconciliation avec elles-mêmes et avec leurs proches qu'elles n'avaient pas découverts auparavant. Allons-nous priver nos concitoyens et concitoyennes de ces possibilités de vie très riches pour eux-mêmes et pour leur entourage? »
Il est préférable, conclut Michel Proulx, o. praem., de tout mettre en œuvre pour offrir des soins palliatifs :
« Nous ne saurions trop insister, Madame la Ministre, pour que votre gouvernement mette tout en œuvre dans le système de la santé et des services sociaux pour que les crédits nécessaires soient affectés aux soins des personnes en fin de vie et que tous les efforts soient faits pour que les équipes d'intervenants — personnel médical, travailleurs sociaux et psychologues, intervenants en soins spirituels, etc. — aident ces personnes à tirer le plus grand profit de cette dernière étape de leur vie. La clé de voûte d'une telle approche est bien sûr la possibilité que des soins palliatifs visant à soulager la douleur soient disponibles à la grandeur du Québec. »
La version intégrale de la lettre a été publiée sur le site web de la CRC : www.crc-canada.org
SOURCE : Conférence religieuse canadienne
Michel Proulx, o. praem., président de la CRC
Tél. : 450-632-5680
Courriel : [email protected]
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