Projet de loi 69 : la CAQ refuse d'entendre le SCFP et plusieurs groupes de la société civile
QUÉBEC, le 18 févr. 2025 /CNW/ - Ce matin en commission parlementaire, la CAQ a imposé aux députés de l'opposition de passer à l'étude détaillée article par article du projet de loi 69. Cela signifie que les députés du gouvernement refuseront d'entendre les rapports des experts du SCFP et des sections locales d'Hydro-Québec représentant plus de 16 000 membres.
Aussi, lorsque les députés de l'opposition membres de la commission ont proposé d'inscrire dans la loi des cibles précises de décarbonation, la ministre s'est obstinée à répondre que le projet de loi prévoyait l'élaboration d'un plan, le PGIRÉ, seulement après la sanction du projet de loi.
« Le gouvernement annonce donc que le projet de loi 69 ne contiendra aucune feuille de route, aucune cible juridiquement contraignantes! Mais de quelle transition énergétique parle la ministre », de demander Patrick Gloutney, président du SCFP-Québec.
« Le ministre démissionnaire Pierre Fitzgibbon a fait croire à la population du Québec que son projet de loi prévoyait une gestion responsable des ressources énergétiques de notre territoire, mais ce n'est que de la poudre aux yeux. On n'y trouve ni plan précis, ni cibles claires inscrites dans la loi, aucunes précisions sur les objectifs de réduction de consommation des produits gaziers ou pétroliers, rien », d'ajouter Patrick Gloutney.
« Le SCFP, comme plusieurs groupes de la société civile, s'attendait à mieux de la ministre Fréchette, qui a repris les commandes du ministère de l'Économie. Malheureusement, elle s'inscrit dans la foulée d'un gouvernement qui peine à assumer ses responsabilités environnementales et sociétales », d'expliquer Pierre-Guy Sylvestre, économiste et conseiller syndical au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP)
Le SCFP exige une feuille de route claire et inscrite dans la loi afin de garantir, à l'heure de l'urgence climatique, qu'une véritable politique industrielle québécoise durable puisse voir le jour. Il salue au passage l'engagement exprimé par les députés Haroun Bouazzi (Québec solidaire) et Pascal Paradis (Parti québécois) envers la mission environnementale et sociale d'Hydro-Québec dans le cadre de l'étude du projet de loi.
« La privatisation des actifs d'électricité au Québec favorisera certainement quelques actionnaires dissimulés derrière des sociétés en commandite mais nuira au développement socioéconomique local et global du Québec. Elle dénationalisera les services publics d'électricité et promet de faire exploser les tarifs pour les moins nantis et les PME », d'ajouter Pierre-Guy Sylvestre.
Le 22 mars prochain, le SCFP-Québec tiendra une série de manifestations à travers le Québec pour l'accès à une électricité abordable pour toutes et tous et la préservation d'Hydro-Québec comme un levier public au service du bien commun.
Comptant 143 000 membres au Québec, le SCFP représente près de 16 500 membres dans le secteur énergie. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants : les affaires sociales, les communications, l'éducation, les universités, les municipalités, les sociétés d'État et organismes publics, les transports aérien et terrestre, le secteur mixte, le transport maritime ainsi que le secteur incendie. Il est le plus grand syndicat affilié à la FTQ.
SOURCE Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ)
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Renseignements : Sébastien Goulet, Service des communications du SCFP, 438 882-3756
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