Projet de loi 83 - Il faut interdire le privé en santé et services sociaux
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Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN)11 févr, 2025, 11:48 ET
MONTRÉAL, le 11 févr. 2025 /CNW/ - Le ministre de la Santé, Christian Dubé, doit carrément interdire aux médecins travaillant au Québec d'exercer hors du réseau public. Point.
C'est ce que réclame la plus grande organisation syndicale du réseau de la santé au Québec, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).
«Le ministre Christian Dubé ne va pas assez loin. Il faut carrément exiger des médecins pratiquant au Québec qu'ils travaillent dans le réseau public toute leur carrière, sans possibilité de quitter vers le privé », avance Réjean Leclerc, président de la FSSS-CSN.
« Le Québec fait pâle figure en la matière avec ses quelque 800 médecins désaffiliés du réseau public. Il est incompréhensible que le Québec soit le seul territoire du Canada à accepter qu'ils pratiquent au privé en aussi grand nombre. »
« Il est grand temps d'arrêter la saignée pour se donner les moyens de restaurer le réseau public universel, un réseau qui ne regarde pas le niveau de ton revenu avant de te soigner », ajoute Réjean Leclerc.
Abolition
« Interdisons purement et simplement le statut de médecin non participant », propose Réjean Leclerc. « Sinon, la Coalition avenir Québec (CAQ) n'appliquera qu'un petit pansement sur une plaie béante. L'exode vers le privé ne sera pas jugulé, il sera seulement reporté de 5 ans. »
« Le projet de loi 83 ne va vraiment pas assez loin. Pour l'instant, la CAQ dit aux futurs médecins : ''Après 5 ans, vous irez toutes et tous au privé si vous rêvez de profits, dans ces cliniques mercantiles où la marge de crédit des patients détermine la qualité des soins reçus''. »
Privatisation
« La CAQ n'a jamais caché son appétit pour la privatisation du réseau », poursuit Réjean Leclerc. « Pourtant, aucune recherche ne démontre l'utilité du privé en santé, au contraire. Exigeons donc que les médecins formés à nos frais s'investissent pour le bien commun, pas pour le bien-être de leur comptable. D'ailleurs, la vaste majorité des médecins ne demandent que les conditions gagnantes pour œuvrer dans le réseau public. Améliorons leurs conditions d'exercice dans le public pour arrêter l'exode vers le privé. »
« Ensuite, nous nous attaquerons collectivement à la déprivatisation du réseau de la santé et des services sociaux pour que le privé cesse de cannibaliser les ressources du réseau public. »
À propos
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 145 000 membres dans les secteurs public et privé, dont plus de 120 000 dans le réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux ainsi que dans celui des services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d'une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.
SOURCE Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN)
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