Projet de loi 88 et conservation de la faune - Québec solidaire demande l'abolition du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs
QUÉBEC, le 27 mai 2021 /CNW Telbec/ - En réponse au dépôt du projet de loi 88 et pour faire face aux nombreux problèmes qui gangrènent le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, Émilise Lessard-Therrien demande au gouvernement d'abolir le MFFP, d'augmenter significativement le nombre d'agents de la faune et d'interdire la possibilité de destruction d'habitats fauniques en échange d'une compensation financière, possibilité qui est incluse dans le projet de loi 88.
« La gestion actuelle du ministre Dufour a des conséquences désastreuses sur la conservation des milieux naturels. En concentrant ses politiques sur l'aspect monnayable de son ministère, Pierre Dufour est en train de mettre en péril des habitats naturels complets, sans se soucier du fait que ses actions ont des impacts graves et irréversibles sur des centaines d'espèces et sur toute la biodiversité du territoire québécois », affirme la porte-parole de Québec solidaire en matière de Forêts, de Faune et de Parcs.
La députée propose d'envoyer l'aspect « forêts » au ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles et l'aspect « faune et parcs » au ministère de l'Environnement. Selon elle, le premier ministre devrait profiter de la possible prorogation de l'automne prochain et du prochain remaniement ministériel pour abolir ce ministère et faire les changements nécessaires.
« Cette réorganisation va permettre de scinder les rapports de force pour que ceux-ci soient entre deux ministères et pas au sein de la même instance. Le ministre actuel a clairement choisi son camp et l'histoire récente nous démontre très bien que la faune et les parcs ne sont pas dans ses bonnes grâces. Il faut que le ministère de l'Environnement ait les coudées franches pour jouer son rôle de chien de garde de la biodiversité. », ajoute la députée solidaire.
Il faut augmenter les ressources pour le secteur de la faune
Québec solidaire demande aussi d'augmenter significativement le nombre d'agents de la faune, de biologistes et de techniciens de la faune. On ne compte actuellement que 340 agents sur tout le territoire du Québec, ce qui est nettement insuffisant.
« C'est une demande qui est unanime dans le milieu. S'il y a une chose à faire, c'est d'augmenter les effectifs sur le terrain. Ça fait beaucoup trop longtemps que l'on néglige la protection de la faune au Québec et la solution ne viendra pas miraculeusement. C'est simple, on a beau inventer tous les règlements du monde et ajouter des normes, si on n'a pas assez d'agents pour les faire respecter et de professionnels pour documenter la situation des espèces, ça ne sert absolument à rien », conclut Émilise Lessard-Therrien.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Mélanie Guillemette, Attachée de presse du caucus de Québec solidaire, (819) 668-2734 ou [email protected]
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