MONTRÉAL, le 6 déc. 2022 /CNW Telbec/ - L'ajout d'exigences administratives fédérales en sécurité numérique - tel que le prévoit le projet de loi C-26 - accroîtrait les délais d'action des entreprises pour le colmatage de brèches, selon une nouvelle note publiée ce matin par l'Institut économique de Montréal.
« Le domaine de la sécurité numérique bouge rapidement, ce qui ne cadre pas avec la réputation du gouvernement fédéral, » a dit Célia Pinto Moreira, analyste en politiques publiques à l'IEDM et auteure de l'étude. « L'ajout d'étapes bureaucratiques additionnelles aura pour effet d'étirer le délai entre le moment où une brèche informatique est détectée et celui où elle est colmatée. »
Si le projet de loi C-26 est adopté, les entreprises de secteurs tels la finance et les télécommunications devront soumettre un plan à leurs organismes réglementaires fédéraux respectifs avant de pouvoir apporter un quelconque changement à leur infrastructure de sécurité numérique.
Dans un domaine comme la cybersécurité, où les attaques se déroulent rapidement et changent sans cesse de forme, l'ajout d'une étape administrative viendra ralentir l'implantation de mesures correctives et maintiendra plus longtemps les vulnérabilités des systèmes informatiques clés des entreprises canadiennes.
L'étude indique aussi que les entreprises canadiennes ont investi 9,7 milliards de dollars en sécurité numérique l'an dernier - une hausse de 41 pour cent depuis 2019.
« Les sommes investies en sécurité numérique par les entreprises canadiennes montrent bien que celles-ci prennent l'enjeu au sérieux, » a dit Mme Pinto Moreira. « Le gouvernement fédéral ferait mieux d'affecter ses ressources limitées à la protection contre les acteurs étatiques malintentionnés plutôt qu'à la microgestion de nos entreprises. »
Vous pouvez accéder à l'étude de l'IEDM ici : https://www.iedm.org/wp-content/uploads/2022/12/lepoint042022_fr.pdf.
L'Institut économique de Montréal est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l'IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l'économie de marché et sur l'entrepreneuriat.
SOURCE Institut économique de Montréal
Demandes d'entrevue : Renaud Brossard, Directeur principal, Communications, Cell. : 514-743-2883, [email protected], @renaudbrossard
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