MONTRÉAL, le 9 nov. 2023 /CNW/ - La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) se désole que le gouvernement fédéral ait modifié substantiellement l'équilibre des forces entre les employeurs et les syndicats en prévoyant une interprétation très large de l'interdiction des travailleurs de remplacement. Il s'agit d'un nouveau pavé dans la mare qui nuira à la confiance des partenaires économiques du Canada quant à la résilience de nos chaînes logistiques. La FCCQ déplore que le gouvernement n'ait pas profité de l'ouverture du Code canadien du travail afin de mieux protéger les entreprises canadiennes des répercussions économiques catastrophiques des conflits de travail, notamment au sein des entreprises maritimes, ferroviaires et de télécommunications.
Au cours des dernières années, la chaîne d'approvisionnement du Canada a été grandement impactée par différents conflits de travail dans les ports ainsi que par des blocus ferroviaires et routiers. Il ne faut pas oublier que chacun de ces évènements, on affaiblit la réputation mondiale de la chaîne logistique canadienne. Malheureusement, le présent projet de loi ne permettra pas à rassurer les partenaires internationaux du Canada.
« Soyons honnêtes, les arrêts de travail en raison de grève ou de lock-out ont une grande incidence sur la perception des partenaires commerciaux du Canada. En changeant l'équilibre des forces entre employeurs et travailleurs, le projet de loi viendrait fragiliser nos relations commerciales internationales. Dans cette situation, nous risquons de perdre des partenaires commerciaux, au détriment des États-Unis » a affirmé Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.
En considérant que plusieurs entreprises sous juridiction fédérale sont des infrastructures stratégiques et qu'elles occupent un rôle de premier rang dans la chaîne d'approvisionnement canadienne, l'impact d'un arrêt de travail complet serait ressenti par l'ensemble des secteurs économiques du Canada. Plus particulièrement les milliers de compagnies qui ont recours aux ports, aux réseaux ferroviaire, aérien et routier.
« Pour ces entreprises, chaque arrêt de travail a entraîné des pertes financières significatives. Or, le projet de loi C-58 ne prend pas en considération l'effet de contagion d'un conflit de travail au sein des entreprises canadiennes. Alors que celles-ci sont directement impactées, la notion d'incidence sur la vitalité économique des entreprises canadiennes est exclue de l'évaluation des services essentiels. Pour le milieu des affaires, il s'agit d'une situation grave et lourde de conséquences », a conclu Charles Milliard.
Pour la FCCQ et ses membres, les entreprises sous juridiction fédérale sont une partie indispensable du tissu économique de la société canadienne. Il est essentiel d'assurer un certain maintien des activités de ces industries en temps de grève ou de lock-out et les nouvelles contraintes prévues au Projet de loi C-58 viendront empêcher la mitigation des impacts de tels conflits de travail. La FCCQ étudiera en détail les propositions du gouvernement fédéral et s'engage à déposer un mémoire sur le sujet.
Grâce à son vaste réseau de 123 chambres de commerce et 1 200 membres corporatifs, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 45 000 entreprises exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l'économie et sur l'ensemble du territoire québécois. Plus important réseau de gens d'affaires et d'entreprises du Québec, la FCCQ est à la fois une fédération de chambres de commerce et une chambre de commerce provinciale. Ses membres, qu'ils soient chambres ou entreprises, poursuivent tous le même but : favoriser un environnement d'affaires innovant et concurrentiel.
SOURCE Fédération des chambres de commerce du Québec
Vicki Ng-Wan, Vice-présidente intérim, communications, Fédération des chambres de commerce du Québec, Tél : 514 844-9571 p. 3335, [email protected]
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