Projet de loi nº63 déposé ce matin - Plan du PQ sur la taxe scolaire « les élèves paieront pour les coupures du gouvernement » selon le président de l'ACSAQ English
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Association des commissions scolaires anglophones du Québec14 nov, 2013, 19:01 ET
MONTRÉAL, le 14 nov. 2013 /CNW Telbec/ - David D'Aoust, président de l'Association des commissions scolaires anglophones du Québec a dénoncé le projet de loi déposé ce matin qui éliminera quelque 100 M$ à même le financement de l'enseignement public au cours des deux prochaines années. Le projet de loi nº63 demande aux commissions scolaires à l'extérieur de l'île de Montréal de rembourser aux contribuables ce montant total en laissant entendre que ces commissions scolaires ont erré lorsqu'elles ont imposé d'importantes augmentations de taxes scolaires l'été dernier. Bien que le remboursement moyen individuel sera modeste, de telles coupures additionnelles imposées aux commissions scolaires seront très dommageables.
« La première ministre Pauline Marois tente de présenter cela comme un crédit aux contribuables surchargés, mais ce n'est pas cela du tout », a déclaré M. D'Aoust. Le premier budget de son gouvernement en novembre dernier a réduit les fonds consacrés à l'enseignement public de façon importante et puis nous a fait passer pour les méchants en nous permettant d'augmenter le taux de taxes scolaires afin de récupérer au moins une partie de ces coupures. Bien que conscients du contexte économique actuel, il est également très difficile pour nos commissions scolaires qui ont fait d'énormes sacrifices financiers au cours des dernières années en contribuant à l'équilibre budgétaire provincial. Malgré cela, les commissions scolaires anglophones persistent et signent en faveur des services éducatifs offerts aux élèves de la province. C'est pourquoi nous n'avons eu d'autre choix que d'augmenter le taux de taxe scolaire afin de maintenir ces services. Nos commissions scolaires sont toujours à la recherche d'économies afin de pouvoir consacrer les fonds aux services éducatifs offerts en classe. Les contribuables vont peut-être regretter les prétendues largesses de la première ministre; cela pourrait entraîner un prix à payer par les élèves et cela serait très inéquitable. »
Cette controverse a fait l'objet de deux rencontres entre les leaders des commissions scolaires et la première ministre au début de l'automne. L'ACSAQ appuie le rendement de ses neuf commissions scolaires qui, dans l'ensemble, présentent des coûts de système qui feraient l'envie de tout service public et parapublic, tout en ayant un taux de réussite de près de 80 %, cible établie par le gouvernement pour l'année 2020. « L'ACSAQ continuera à collaborer, comme il se doit, avec le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) pour offrir et évaluer des programmes d'études et des services », a ajouté M. D'Aoust. Si les commissions scolaires n'existaient pas, le gouvernement aurait carte blanche pour décider du bien des écoles et des élèves. Pour l'avenir, nous osons espérer compter sur nos partenaires gouvernementaux pour accorder la première place aux élèves—principe qui semble avoir été évacué de ce projet de loi ».
M. D'Aoust a également réagi avec peu d'empressement à la nomination par la ministre Marie Malavoy d'un groupe d'experts qui sera chargé d'étudier le financement, l'administration, la gestion et la gouvernance des commissions scolaires. La participation de l'ACSAQ à ce groupe a été rejetée totalement par la première ministre au cours des réunions qui ont eu lieu en automne. « J'en suis profondément déçu », de dire M. D'Aoust. « Ce gouvernement semble dire que les commissions scolaires ne font pas leur travail, ce que je nie catégoriquement. Sur tous les baromètres qui comptent : l'enseignement du français, langue seconde, l'apprentissage au 21e siècle, l'inclusion de tous les élèves à la vie scolaire, la reddition de comptes auprès des parents et des contribuables, les commissions scolaires anglophones ont fait leurs devoirs. Nous sommes toujours prêts à faire face à des changements positifs. Il est très regrettable que le gouvernement ne cesse de dire le contraire. »
L'ACSAQ est la voix de l'enseignement public anglophone du Québec desservant quelque 100 000 élèves.
SOURCE : Association des commissions scolaires anglophones du Québec
Kim Hamilton
Directrice des communications et des projets spéciaux
514 849-5900, poste
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