Projet de loi n° 101 sur l'amélioration de certaines lois du travail : un recul pour les femmes du Québec
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(FTQ) Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec25 avr, 2025, 11:41 ET
MONTRÉAL, le 25 avril 2025 /CNW/ - La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) accueille avec grande réserve le projet de loi no 101 que le gouvernement appelle Loi visant l'amélioration de certaines lois du travail. Dans les faits, ce que ce projet de loi propose c'est un autre recul pour les femmes du Québec en matière de santé et de sécurité au travail.
« En excluant le personnel de la santé, des services sociaux et de l'éducation du règlement visant à mieux les protéger en matière de prévention, le ministre du Travail et le gouvernement de la CAQ bafouent le droit des femmes à travailler dans un environnement sain et sécuritaire. Pourtant, ce règlement a fait l'objet d'un consensus patronal-syndical il y a plusieurs mois et a même été adopté par la CNESST. Les personnes, en majorité des femmes, auront donc un régime de santé et sécurité inférieur au reste de la population du Québec. Est-ce parce que la grande majorité de ce personnel est des femmes que le gouvernement de la CAQ reporte son adoption ? Au premier ministre Legault et au ministre Boulet de répondre à la question adoption », déclare la présidente de la FTQ.
En ce qui a trait aux états financiers, le projet de loi veut entre autres obliger les organisations syndicales à présenter à leurs membres des états financiers vérifiés selon les principes comptables et à les rendre disponibles aux membres.
« Visiblement, le ministre connaît bien mal les structures syndicales. Par exemple, les états financiers de la FTQ sont audités chaque année par une firme comptable, présentés aux militants et militantes du Conseil général et accessibles à tous les membres de la FTQ, en plus d'être déposés tous les trois ans au Congrès de la FTQ. À notre avis, l'angle mort du projet de loi concerne les petites unités syndicales de 10 ou 20 membres en raison des coûts reliés à un audit qui représentent souvent des coûts supérieurs aux revenus de l'organisation. La FTQ sera de la commission parlementaire pour échanger avec le ministre afin de trouver une voie de passage acceptable pour tous et toutes », ajoute la présidente de la FTQ.
« Là où la FTQ est satisfaite de ce projet de loi, c'est concernant l'article en matière d'arbitrage de griefs obligeant la partie patronale à divulguer toute la preuve avant l'audition. Cette procédure devrait permettre de réduire considérablement la judiciarisation d'une telle procédure, souvent trop longue et pénible, pour les parties intéressées », conclut la présidente de la FTQ.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.
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SOURCE (FTQ) Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec

Renseignements : Jean Laverdière, 514 893-7809, [email protected]
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