MONTRÉAL, le 19 mars 2024 /CNW/ - La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) estime qu'il est nécessaire de faire davantage appel à la polyvalence des travailleurs de la construction afin d'obtenir une réelle augmentation de la productivité sur les chantiers du Québec. Cela fait partie des 11 recommandations que présente aujourd'hui la FCCQ en commissions parlementaires pour le projet de loi n° 51 du ministre du Travail, Jean Boulet, qui vise à moderniser l'industrie de la construction.
L'industrie de la construction du Québec est l'un des secteurs d'activité les plus réglementés du Canada. Avec 26 corps professionnels, alors qu'il n'y en a que sept en Ontario, les chantiers du Québec sont ralentis par de graves problèmes de productivité, qui peuvent être en partie justifiés par un manque de polyvalence et de flexibilité dans les milieux de construction.
« Ce manque d'efficacité est le résultat d'une industrie qui est limitée par des barrières réglementaires qui n'ont plus leur raison d'être. Cela entraîne des conséquences importantes sur les chantiers, puisque ça allonge les délais de livraison des projets et que ça en augmente substantiellement les coûts », a affirmé Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.
Bien que le projet de loi n° 51, Loi modernisant l'industrie de la construction, comporte différentes solutions pour favoriser une plus grande polyvalence, il demeure que plusieurs solutions proposées ne vont pas suffisamment loin.
Pour réussir cette réforme de l'industrie de la construction, nous devons décloisonner les métiers afin d'y intégrer plus de polyvalence. Considérant que la moyenne annuelle du nombre d'heures travaillées pour un compagnon est de 1206 heures et de 886 heures pour les apprentis, il nous apparaît évident que plusieurs métiers pourraient être regroupés entre cinq ou sept grandes familles. Cela permettrait d'augmenter le nombre d'heures travaillées afin que celui-ci soit similaire à la moyenne québécoise qui est de 1627,4 heures.
La FCCQ tient à saluer les avancées importantes contenues dans le projet de loi qui pourraient permettre une meilleure harmonie entre les parties syndicales et patronales. En revanche, la proposition d'instaurer un Fonds de rétroaction salariale devrait être retirée. Sur la question des relations de travail, il est primordial de favoriser la persévérance des négociations entre les deux parties lors de conflit de travail.
« Il est essentiel de prévoir de nouvelles façons de faire en matière de relations de travail. La Loi sur les services essentiels n'est pas suffisante et ne protège pas suffisamment les Québécois lors de conflits de travail. Considérant le rôle névralgique de l'industrie de la construction dans l'économie québécoise, il faut rendre obligatoire le recours à un arbitrage lorsque le médiateur estime que la conciliation est impossible », a conclu Charles Milliard.
Grâce à son vaste réseau de près de 120 chambres de commerce et plus de 1000 membres corporatifs, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 45 000 entreprises exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l'économie et sur l'ensemble du territoire québécois. Plus important réseau de gens d'affaires et d'entreprises du Québec, la FCCQ est à la fois une fédération de chambres de commerce et une chambre de commerce provinciale. Ses membres, qu'ils soient chambres ou entreprises, poursuivent tous le même but : favoriser un environnement d'affaires innovant et concurrentiel.
SOURCE Fédération des chambres de commerce du Québec
Javier Garcia, Attaché de presse, Fédération des chambres de commerce du Québec, C. 438 408-3731, T. 514 844-9571 poste 3586, [email protected]
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