Projet de loi n° 695 - Un projet de loi pour assurer une consommation saine et sécuritaire de l'eau potable au Québec
QUÉBEC, le 9 déc. 2020 /CNW Telbec/ - La députée de Vaudreuil et porte-parole de l'opposition officielle en matière d'Affaires municipales, Mme Marie-Claude Nichols, a présenté aujourd'hui à l'Assemblée nationale un projet de loi visant à fixer une norme pour la concentration de manganèse dans l'eau potable.
Le manganèse est un métal naturellement présent dans l'environnement. Il peut s'introduire dans les sources d'eau potable par l'activité humaine, notamment par les rejets industriels, les activités minières et par le lessivage des sites d'enfouissement. Les recherches permettent de constater que pour être en santé, les humains doivent en consommer de toutes petites quantités. En effet, il est démontré qu'une consommation de moyenne à longue durée de manganèse aurait des effets dommageables neurologiques et comportementaux et qu'ainsi, la mémoire, l'attention et la motricité peuvent être affectées, particulièrement chez les enfants.
Santé Canada, en collaboration avec les provinces, les territoires et les ministères fédéraux, a défini une valeur recommandée maximale à 0,12 mg par litre. Au Québec, il n'y a aucune norme officielle d'établie pour la qualité maximale acceptable de manganèse dans l'eau potable et plusieurs municipalités demandent de corriger cette situation, particulièrement Sainte-Marthe-sur-le-Lac. En juin dernier, un rapport diffusé par Radio-Canada nous dévoilait que le taux actuel de manganèse est 10X plus élevé que le maximum recommandé par le gouvernement fédéral. C'est pourquoi la porte-parole de l'opposition officielle en matière d'Affaires municipales a consulté plusieurs citoyens touchés par cette problématique, mais également des experts sur la question. C'est dans la foulée de ces discussions et constats que la députée de Vaudreuil propose aujourd'hui ce projet de loi afin d'améliorer la qualité de vie de plusieurs personnes.
« Lorsque j'ai vu le reportage d'Enquête de septembre 2019 de Mme Johanne Faucher, ça m'a complètement ébranlée. J'ai constaté les effets négatifs du manganèse, particulièrement chez les jeunes enfants, et ça m'a vraiment touchée. Je savais que je ne pouvais pas rester les bras croisés, que je devais faire quelque chose pour protéger et rassurer les citoyens quant à leur santé et que notre devoir, comme législateur, était de mettre des moyens en place. »
Mme Marie-Claude Nichols, députée de Vaudreuil et porte-parole de l'opposition officielle en matière d'Affaires municipales
« Au cours des dernières années, plusieurs études importantes ont démontré que les enfants consommant une eau contaminée au manganèse pourraient avoir des habiletés cognitives réduites, des problèmes d'attention et davantage de problèmes de comportement. Les données scientifiques sont claires : il faut limiter la concentration de manganèse dans l'eau potable afin de protéger le développement des enfants. Santé Canada, ainsi que l'Institut national de santé publique du Québec ont pris position pour qu'une norme soit promulguée afin de réglementer la concentration de ce métal neurotoxique afin qu'elle ne dépasse pas un certain seuil. »
Mme Maryse Bouchard, Titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les contaminants environnementaux et la santé des populations, Professeure de santé environnementale à l'École de santé publique de l'Université de Montréal, Chercheuse au CHU Sainte-Justine
« Le Québec s'est très longtemps assoupi sur la question de l'eau prétextant avoir la plus grande richesse mondiale en eau. Malheureusement, les industries de toute sorte ont su tirer profit de cette brèche. Oui, il y a eu des erreurs du passé et une première approche serait de les admettre. Des chercheurs et des médecins reconnaissent que plusieurs maladies peuvent provenir de ces problèmes environnementaux, dont les problèmes neurologiques chez les enfants toujours plus grandissants, d'année en année. Si nous ne préoccupons pas suffisamment d'un besoin aussi fondamental que l'élément numéro un à la vie, alors je ne sais plus quoi penser des réelles intentions de ceux qui nous dirigent. »
M. David Roy, père de famille et Président du groupe Environnement Acton
« J'ai à cœur la santé de ma famille et des familles de Sainte-Marthe-sur-le-Lac et j'espère que nous parviendrons à établir une norme à respecter pour les municipalités à propos du manganèse, d'abord pour avoir une eau de qualité, mais surtout afin d'être à jour au niveau des plus récentes recherches mondiales sur la santé. »
Mme Julie Pelletier, mère de famille et membre du groupe Eau potable Sainte-Marthe-sur-le-Lac
SOURCE Aile parlementaire du Parti libéral du Québec
Alexandra Régis, Directrice des communications, Cabinet du Leader de l'opposition officielle, 418-571-6749, [email protected]
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