Projet de loi no 37 - Un projet de loi qui augmentera les coûts et diminuera l'efficacité des établissements universitaires québécois
MONTRÉAL, le 19 sept. 2019 /CNW Telbec/ - C'est avec consternation que les chefs d'établissement universitaire québécois ont pris connaissance du contenu du projet de loi n° 37 - Loi visant principalement à instituer le Centre d'acquisitions gouvernementales et Infrastructures technologiques Québec - qui a pour objectif de centraliser les achats de biens et de services des ministères, des organismes publics de l'administration gouvernementale ainsi que des établissements du réseau de la santé, des services sociaux et des réseaux de l'éducation et de l'enseignement supérieur.
Sans égards aux arguments et aux préoccupations émis par les établissements universitaires au cours des dernières semaines à ce sujet, le gouvernement propose, par ce projet de loi, une structure décisionnelle obligatoire et centralisée qui ne répondra pas à leurs besoins, voire qui nuira à leur capacité à répondre en temps opportun à ces derniers. En effet, la diversité et les particularités des services, des équipements et des technologies requis par chacun des établissements universitaires, notamment pour leurs activités de recherche, ne pourront être prises en compte de manière efficiente, dans le cadre du Centre d'acquisitions gouvernementales et Infrastructures technologiques Québec.
Bien que les objectifs d'efficacité visés par ce projet de loi soient louables, les chefs d'établissement souhaitent rappeler que les établissements universitaires ont déjà mis sur pied, il y a plus de 40 ans, avec succès, des structures de concertation et de partage d'achats regroupés. De cette manière, la réalisation d'économies d'échelle, jumelée au développement de l'expertise nécessaire en matière d'acquisitions et de gouvernance, existe déjà au niveau universitaire.
« Mes collègues et moi sommes d'autant plus étonnés que cette proposition du gouvernement va à l'encontre de ses promesses d'allègement des exigences de reddition de comptes, d'amélioration de l'agilité des processus décisionnels et organisationnels et de décentralisation structurelle dans le réseau de l'éducation. Ce projet de loi aura aussi un impact néfaste direct sur l'approvisionnement local et le tissu socio-économique de toutes les régions où sont déployés les établissements universitaires. », a déclaré monsieur Pierre Cossette, président du Conseil d'administration du BCI.
Les universités québécoises sont toujours prêtes à créer de nouveaux partenariats dans la mesure où ceux‑ci génèrent une efficacité accrue avec des économies réelles et qu'ils ne sont pas imposés d'emblée, mais plutôt basés sur la collaboration dans la perspective du bien commun. Un tel projet de loi est incompatible avec cette perspective.
À propos du BCI
Le Bureau de coopération interuniversitaire (BCI) est un organisme qui regroupe les établissements universitaires québécois. Forum d'échanges et de concertation, le BCI effectue une vigie et des analyses et fait des représentations auprès des autorités gouvernementales, ainsi qu'auprès d'autres organismes et du grand public. Le BCI joue un rôle essentiel dans l'optimisation des ressources que le Québec investit dans l'enseignement et la recherche de niveau universitaire.
SOURCE Bureau de coopération interuniversitaire (BCI)
Bureau de coopération interuniversitaire, 514 288.8524, poste 219, [email protected]
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