Projet de loi no 76 : Montréal perd le contrôle du transport collectif sur son territoire
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Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal02 déc, 2015, 11:27 ET
MONTRÉAL, le 2 déc. 2015 /CNW Telbec/ - Alors que l'étude du projet de loi sur la révision de la gouvernance du transport collectif dans la région métropolitaine de Montréal (projet de loi no 76) se poursuit, Projet Montréal déplore la perte de contrôle de Montréal dans la gestion et la planification du transport en commun sur son territoire. « Avec ce projet de loi, Montréal se fait voler la gestion et la planification du transport collectif. Le maire Coderre se targue constamment de revendiquer de nouveaux pouvoirs à Québec. La réalité est qu'actuellement, Montréal en perd », dénonce Luc Ferrandez, chef de l'Opposition officielle à l'Hôtel de ville de Montréal.
Rappelons que le projet de loi no 76 prévoit la mise en place de deux nouveaux intervenants pour la gestion du transport dans la région métropolitaine de Montréal, soient l'Autorité régionale de transport métropolitain, de laquelle relèverait la Société de transport de Montréal (STM), et le Réseau de transport métropolitain. « La STM devient un simple exécutant de l'Autorité régionale de transport métropolitain. La région métropolitaine va donc pouvoir imposer sa planification en matière de transport collectif aux Montréalais alors que 80% de l'ensemble des déplacements en transport collectif dans la région métropolitaine sont effectués à Montréal. C'est un non-sens », ajoute Craig Sauvé, porte-parole de Projet Montréal en matière de transport.
Projet Montréal rappelle que la STM a développé une expertise, reconnue mondialement, en matière de gestion du transport collectif. Pourtant, avec le projet de loi, la STM se retrouvera complètement exclue de l'identification des besoins, de la définition des objectifs et de la planification des grands projets de transport collectif. « La STM a fait ses preuves et ce, malgré un manque de financement chronique. Quels gains potentiels pourraient justifier la décision de lui enlever cette responsabilité? Il faut au contraire lui donner toute l'autonomie et la flexibilité nécessaires pour travailler au développement de son réseau et à l'amélioration du service, en fonction des besoins des Montréalais », soutient Craig Sauvé.
Projet Montréal rappelle par ailleurs qu'aucune réforme de la gouvernance des transports dans la région métropolitaine de Montréal ne sera un succès sans un financement accru du transport collectif. « On aura beau faire des réformes de gouvernance, le nerf de la guerre demeure l'argent. Sans amélioration du financement, la structurite aiguë dont sont atteints Robert Poëti et Denis Coderre n'améliorera en rien la fluidité des déplacements dans la région métropolitaine de Montréal », conclut Luc Ferrandez.
SOURCE Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal
Marie-Eve Gagnon, Attachée de presse, Cabinet de l'opposition officielle, 514 872-0247 / 514 516-3120, [email protected]
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