QUÉBEC, le 20 mars 2024 /CNW/ - Dans son mémoire présenté à l'Assemblée nationale concernant la Loi édictant la Loi sur la sécurité civile visant à favoriser la résilience aux sinistres et modifiant diverses dispositions relatives notamment aux centres de communications d'urgence et à la protection contre les incendies de forêt, l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) propose au gouvernement québécois de miser davantage sur son expertise en la matière.
« Analyse de colis suspects et bioterrorisme, tragédie ferroviaire à Lac-Mégantic, inondations printanières de 2019, feux de forêt de 2023 et bien sûr, la pandémie de COVID-19 : l'INSPQ peut répondre agilement aux menaces à la santé de la population, en misant sur son équipe interdisciplinaire pour poser des diagnostics précis et nuancés, et proposer des pistes d'interventions robustes et durables », souligne son président-directeur général, Pierre-Gerlier Forest.
L'Institut croit donc que la santé publique peut contribuer à réduire les incertitudes lors d'interventions en sécurité civile. « La gestion des risques, la préparation aux urgences et le rétablissement des populations font intrinsèquement partie de fonctions de santé publique », estime monsieur Forest.
L'INSPQ détient non seulement une expertise sur les changements climatiques et leurs impacts, mais également sur bon nombre d'autres menaces infectieuses, chimiques et radiologiques. L'Institut effectue la surveillance de certains indicateurs de santé et de facteurs d'inégalités. Ces données peuvent servir tant au rétablissement de communautés qu'à prévenir certains risques. De plus, il assure une garde permanente en sécurité civile sur les urgences en santé environnementale et il offre des services de laboratoire en cas d'urgence ou de sinistre.
« Au-delà des conséquences matérielles, l'INSPQ a développé une expertise sur les impacts psychologiques et sociaux résultant de sinistres. Par exemple, il a travaillé sur les effets des relocalisations domiciliaires et de sinistres comme l'accident ferroviaire de 2013 à Lac-Mégantic. Cette expertise pourrait être mise davantage à profit dans le processus de sécurité civile et l'élaboration des plans qui en découlent », renchérit monsieur Forest.
La probabilité que plusieurs sinistres se produisent simultanément ou dans un laps de temps trop serré pour permettre à une communauté de se rétablir augmente considérablement en raison de différents facteurs, dont les changements climatiques. « Les événements de 2023 vécus au Québec, où des pannes généralisées liées au verglas, des feux de forêt historiques, des vagues de chaleur, des épisodes de smog et des inondations éclair se sont succédé, montrent bien que nous ne sommes pas à l'abri. Les urgences s'enchaînent parfois et les interventions d'urgence deviennent de plus en plus complexes. Tout cela démontre bien la nécessité de se préparer à ce type de situations », conclut monsieur Forest.
SOURCE Institut national de santé publique du Québec
Pour information : Institut national de santé publique du Québec, [email protected], 1 866 457-4627
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