Projet de loi sur l'abolition des élections scolaires - Moins de démocratie dans les instances de décisions proches de la population
QUÉBEC, le 4 déc. 2015 /CNW Telbec/ - La députée de Gouin et porte-parole de Québec solidaire, Françoise David, estime que le projet de Loi modifiant l'organisation et la gouvernance des commissions scolaires déposé in extremis vendredi matin par le ministre de l'Éducation, François Blais, soulève de sérieuses questions démocratiques.
« Le ministre de l'Éducation profite du faible intérêt des Québécois et des Québécoises pour les élections scolaires pour les abolir éliminant ainsi un contre-pouvoir qu'il a pris en aversion. Si le ministre de l'Éducation a attendu la toute dernière journée de la session parlementaire pour déposer son projet de loi visant à abolir les élections scolaires, c'est qu'il souhaite s'octroyer davantage de pouvoirs pour intervenir dans les commissions scolaires et établir les mécanismes de désignation des membres des éventuels conseils scolaires », affirme Mme David.
« Le gouvernement s'acharne à détruire plusieurs instances de décisions proches de la population. Le ministre de la Santé l'a fait avec les conseils d'administration des établissements de santé et de services sociaux et le ministre des Affaires municipales avec l'abolition des CLD et les CRÉ. Va-t-on laisser le gouvernement continuer à retirer le pouvoir des citoyennes et citoyens d'influer sur les décisions qui concernent les écoles de leur communauté? »
Françoise David croit qu'une réforme de la démocratie scolaire est nécessaire, mais pas au détriment de la participation citoyenne : « Les commissions scolaires du Québec, dans leur forme actuelle, traversent une crise de légitimité. La société québécoise doit trouver des solutions audacieuses au faible taux de participation aux élections scolaires, tout en donnant la place qui leur revient aux parents et au personnel des établissements ».
Un sondage Som réalisé en mai dernier indiquait que 68 % des Québécois et des Québécoises voteraient si les élections scolaires avaient lieu en même temps que les élections municipales. « C'est comme ça partout au Canada et le taux de participation est de 4 à 5 fois supérieur à celui du Québec », poursuit-elle, rappelant que les commissions scolaires forment la seule structure au Québec qui atteint la parité de ses élu.es.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Stéphanie Guévremont, Attachée de presse | Aile parlementaire de Québec solidaire, [email protected], (418) 473-2579
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