Projet de réfection de l'échangeur Turcot - Un colossal défi en termes de
planification et de réalisation
MONTRÉAL, le 9 nov. /CNW Telbec/ - L'Ordre des ingénieurs du Québec accueille favorablement l'avant-projet de réfection de l'échangeur Turcot présenté aujourd'hui par le ministre des Transports du Québec, M. l'ingénieur Sam Hamad. Cet avant-projet satisfait en grande partie aux attentes exprimées par l'Ordre dans ce dossier : vision globale et leadership. « On note également la volonté affirmée d'entreprendre les travaux de construction et de remplacement au plus tôt, soit en 2012 », souligne la présidente de l'Ordre des ingénieurs du Québec, Mme Maud Cohen, ing. Rappelons que l'infrastructure est maintenue de façon artificielle et à grands frais pour la société québécoise depuis plusieurs années.
La fluidité de la circulation est au cœur de la problématique de réfection de l'échangeur Turcot. D'une part, l'économie de la région de Montréal dépend en grande partie de l'industrie manufacturière qui, elle, est tributaire du transport par camion. D'autre part, les coûts socio-économiques de la congestion routière sont élevés : ils étaient estimés à 1,4 milliard de dollars en 2003.
Ainsi, le principal défi à relever, selon l'Ordre, est de maintenir, tout au long de la période de construction, la fonctionnalité de cet échangeur névralgique. « Pour ce faire, l'Ordre préconise l'utilisation d'un mode de réalisation privilégiant l'adaptabilité et la flexibilité tout en assurant une rigoureuse vigilance dans le contrôle des coûts. Un défi colossal certes, mais un défi réalisable. », d'affirmer Mme Maud Cohen, ing.
Les travaux de réfection prévus dureront six ans. Dans ce contexte, le maintien d'une circulation fluide est prioritaire. Parmi les solutions privilégiées, la cohabitation avec le transport en commun s'avère une avenue fort cohérente qui, de surcroît, contribuera à l'objectif du gouvernement du Québec de réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre. « Une avenue que nous devons emprunter. Nous insistons sur la nécessité d'entreprendre sans tarder les projets et initiatives de transport en commun prévues notamment dans l'axe est-ouest », précise la présidente de l'Ordre.
Enfin, les enjeux soulevés par la reconstruction de l'échangeur Turcot dépassent de beaucoup la problématique d'échangeur autoroutier. « Ils touchent l'organisation des transports et le développement socioéconomique du Grand Montréal et du Québec », conclut Mme Cohen.
L'Ordre des ingénieurs du Québec
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