Projet de transfert d'eau des Grands Lacs vers Waukesha - Un dangereux précédent : que fait le ministre Heurtel?
QUÉBEC, le 21 juin 2016 /CNW Telbec/ - Le porte-parole du Parti Québécois en matière d'environnement et de lutte contre les changements climatiques et député de Terrebonne, Mathieu Traversy, déplore le dangereux précédent créé par l'approbation du projet de transfert d'eau des Grands Lacs vers la municipalité de Waukesha, située dans l'État du Wisconsin, aux États-Unis. En effet, selon l'information accessible au public, il y a tout lieu de croire que ce projet sera approuvé, et ce, en violation de l'Entente sur les ressources en eaux durables du bassin des Grands Lacs et du fleuve Saint‑Laurent, signée par le Québec en 2005.
« Le message envoyé par le ministre du Développement durable, David Heurtel, est simple : les règles environnementales que l'on se donne collectivement peuvent être contournées, même si cela va à l'encontre du principe de précaution. De plus, les autorités n'ont évalué que les options proposées par la Ville de Waukesha. C'est un manque de rigueur évident puisqu'une étude de 2015, intitulée Non-Diversion Alternative Using Existing Water Supply With Treatment, a déjà démontré qu'il y aurait d'autres possibilités, dont celle de traiter l'eau, pour répondre aux besoins de Waukesha », a dénoncé Mathieu Traversy.
En outre, contrairement à l'Ontario, le Québec n'a jamais soumis d'avis technique décrivant son analyse du projet. Aucun document, renseignement ni aucune explication du raisonnement du ministère de l'Environnement n'a été mis en ligne pour justifier l'appui du Québec au projet de Waukesha. C'est plutôt en silence que quelques lignes ont été ajoutées sur une page du site Internet du ministère. « Après le flushgate, le ministre Heurtel a encore une fois agi dans la plus grande opacité. Les Québécois ont le droit de savoir pourquoi il a donné son accord et permis que le projet de Waukesha devienne un dangereux précédent », a poursuivi le député de Terrebonne.
Enfin, rappelons que 122 municipalités et gouvernements locaux au Canada et aux États‑Unis, de même qu'une coalition de 40 groupes environnementaux, ont manifesté leur opposition au projet de Waukesha. « Au Québec, Montréal, Valleyfield, Sorel‑Tracy et plusieurs autres municipalités se sont positionnées contre le projet. Or, malgré leur importance, le ministre n'a tenu compte d'aucun de ces points de vue », a déploré Mathieu Traversy.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Valérie Chamula, Coordonnatrice des communications, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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