Projet de Waukesha - Le ministre Heurtel va-t-il accepter ce dangereux précédent?
QUÉBEC, le 23 févr. 2016 /CNW Telbec/ - Sa source actuelle étant contaminée, la ville de Waukesha, au Wisconsin, projette de puiser quotidiennement 40 millions de litres d'eau potable dans le bassin des Grands Lacs et du Saint‑Laurent. La situation inquiète grandement le porte-parole du Parti Québécois en matière de développement durable, d'environnement et de lutte contre les changements climatiques, Mathieu Traversy. Il exige du ministre Heurtel qu'il fasse preuve de transparence en dévoilant dès maintenant aux Québécois sa position sur le sujet, ainsi que toute l'information et l'ensemble des analyses du gouvernement du Québec en lien avec ce projet.
« Est-ce que toutes les possibilités ont été évaluées pour éviter ce projet massif de transfert d'eau hors du bassin hydrographique des Grands Lacs et du Saint-Laurent? Quels sont les impacts cumulatifs de ce projet? David Heurtel a le devoir de se prononcer », a déclaré Mathieu Traversy.
Selon le député, le projet de Waukesha créerait un dangereux précédent en vertu de l'Entente sur les ressources en eaux durables du bassin des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent. S'il devait être autorisé avec l'assentiment du Québec, il paverait la voie à des projets similaires. Déjà, d'autres villes y pensent très sérieusement.
« David Heurtel a indiqué que le gouvernement du Québec refuserait de se prononcer... avant la toute dernière étape de décision. C'est inacceptable! Est-ce que le ministre peut faire preuve de leadership et de transparence, comme le demandent plusieurs municipalités québécoises, dont Québec, Salaberry-de-Valleyfield, Sorel-Tracy et maintenant Montréal? », a ajouté le député de Terrebonne.
Actuellement, les Québécois ne sont que minimalement consultés par le Conseil régional des ressources en eau des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent. « Tout ce qui existe pour informer la population de cette consultation, ce sont quatre petits paragraphes sur une page perdue du site Internet du ministère de l'Environnement. Est-ce là toute l'importance accordée par le ministre à un projet qui menace les ressources en eau? », a demandé Mathieu Traversy.
Le ministre a le devoir d'en faire plus pour consulter la population. Rappelons que dans la loi sur l'eau s'inscrivent également les principes de transparence et de participation publique. Le gouvernement contrevient nettement à ces deux principes essentiels du développement durable. En refusant de se prononcer à ce stade‑ci, le Québec abdique ses responsabilités en matière de protection de l'eau. « Nous demandons que David Heurtel dépose tous les avis produits par son ministère et ceux collectés auprès d'autres ministères. Il doit également publier sur son site Internet toute l'information disponible sur ce projet », a poursuivi le député de Terrebonne.
La loi sur l'eau prévoit que le gouvernement du Québec doit demeurer « le gardien des intérêts de la nation dans la ressource eau ». « Le ministre Heurtel a le devoir d'assurer la protection, la restauration, la mise en valeur et la gestion des ressources en eau. Nous souhaitons qu'il tire des leçons du flushgate et qu'il fasse la preuve qu'il peut gérer l'eau adéquatement », a conclu Mathieu Traversy.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Directrice adjointe aux relations avec les médias, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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