Projet du Quartier Bonaventure: "Le corridor Dalhousie n'est pas mort!" -
Louise Harel
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Ville de Montréal - Cabinet de la chef de l'Opposition officielle12 août, 2010, 13:28 ET
MONTRÉAL, le 12 août /CNW Telbec/ - "L'Opposition officielle et Vision Montréal accueillent de façon mitigée la nouvelle vision de l'administration Tremblay-Bergeron quant au projet du Quartier Bonaventure. La croix sur le corridor Dalhousie tant promise par M. Bergeron n'est plus l'option privilégiée. Pourquoi la population a-t-elle été trompée?", a affirmé la chef de l'Opposition officielle de la Ville de Montréal et chef de Vision Montréal, Louise Harel, tout en rappelant l'affirmation de M. Bergeron devant les membres du conseil de ville à la séance de mai dernier : "N'ayez pas peur, il n'y aura pas de corridor Dalhousie. C'est un dossier qui relève de la ville, des élus et du comité exécutif. Il n'y a pas de crainte à avoir".
Le corridor Dalhousie : une véritable fracture urbaine
L'administration Tremblay-Bergeron n'a pas répondu à la recommandation de l'Office de consultation publique de Montréal (OCPM) et, conséquemment, à l'opinion exprimée par de très nombreux citoyens et acteurs montréalais en aménageant des voies réservées sur une trame locale, en l'occurrence Dalhousie. L'Opposition officielle et Vision Montréal avaient d'ailleurs recommandé, au cours de la consultation publique, que les voies réservées pour autobus soient implantées à même le futur boulevard urbain de huit voies et non sur la rue Dalhousie. Il n'est pas étonnant que la vive opposition à l'égard du corridor Dalhousie, tant pour des questions de sécurité, de revitalisation urbaine que pour la qualité de vie, ait amené l'OCPM, en mars dernier, à recommander à la Ville de Montréal "d'éviter d'installer un équipement de gabarit métropolitain dans une trame d'échelle locale et de réévaluer en conséquence la pertinence d'un corridor d'autobus dans la rue Dalhousie, comparativement à son implantation dans le corridor Bonaventure".
"Puisque le corridor dans l'axe Bonaventure se révèle, aux yeux de l'administration, une mesure temporaire dans l'attente d'un système léger sur rail (SLR) reliant la Rive-sud à Montréal, il y a tout lieu de réclamer que les 61 millions de dollars qui seraient investis dans l'aménagement de la rue Dalhousie soient alloués à une solution gagnante, particulièrement un SLR sur le porte-à-faux du pont Victoria, ce que le maire de Montréal a évoqué pour la première fois aujourd'hui", a ajouté Louise Harel.
Quant au maire du Sud-Ouest et porte-parole des infrastructures, Benoit Dorais, il considère "qu'il est grand temps de laisser tomber les solutions dites temporaires qui n'en finissent plus de durer. Ces aménagements constituent de véritables entraves au développement de solutions durables, capables de rallier une bien plus large clientèle", a-t-il indiqué. De plus, il soutient que "les Montréalais en général et les résidants du Sud-Ouest dans ce cas-ci font trop souvent les frais de cette incapacité à aller de l'avant", tout en affirmant qu'un "corridor d'autobus dans un quartier historique et habité, même si réduit à environ 900 autobus, demeure toujours une fracture urbaine inacceptable".
Des bonifications et des interrogations
En dépit d'ajustements apportés au tracé d'autobus, force est de reconnaître que le projet laisse de grandes interrogations quant à la protection du patrimoine. "Si d'un côté on protège mieux le bâtiment de la New City Gas, il reste que les autobus tourneront presque à sa porte. De l'autre côté, on coupera l'édifice Rodier en deux pour faire passer le corridor Dalhousie version 2. Comment l'administration Tremblay-Bergeron compte-t-elle mettre en valeur ce bâtiment signature? Pour nous, la solution optimale était, à l'instar de l'OCPM, d'intégrer les voies réservées pour autobus à même le futur boulevard urbain", a affirmé Benoit Dorais.
Dans la même veine, le maire de l'arrondissement de Rosemont-Petite-Patrie et porte-parole de l'aménagement urbain, François W. Croteau, a tenu à préciser que "l'implantation d'un corridor d'autobus d'échelle régionale fragilisera assurément la capacité de développement dans un secteur en pleine ébullition".
Le train de banlieue sur le pont Victoria : une solution réclamée par Vision Montréal
L'Opposition officielle et Vision Montréal se réjouissent que le maire de Montréal ait retenu, tout comme l'a également fait l'OCPM, la recommandation du président du comité sur l'urbanisme de Vision Montréal, David Hanna, d'utiliser le pont Victoria à des fins de transport collectif sur rail reliant Montréal au terminus Chevrier, à Brossard. "Pour réduire l'achalandage véhiculaire et générer un véritable impact au plan environnemental, il importe que le service d'un train de banlieue empruntant le pont Victoria soit mis en fonction immédiatement et le demeure au-delà de la durée des travaux d'aménagement, soit jusqu'à l'arrivée d'un SLR et même après. En fait, un nouveau service de train de banlieue, jumelé aux voies réservées d'autobus qui seraient aménagées à même le futur boulevard urbain, aura le potentiel de réduire de manière considérable l'achalandage dans l'axe Bonaventure et d'offrir un service de transport collectif régional efficace, tout en pressant le gouvernement du Québec à réaliser promptement le SLR tant attendu", a indiqué David Hanna.
En somme, dans le cadre de l'éventuel forum de discussion sur la question du transport entre la Rive-sud et Montréal, Louise Harel tient à rappeler "l'importance que tous les acteurs, particulièrement l'arrondissement du Sud-Ouest, de même que tous les experts impliqués soient conviés et puissent contribuer à cette réflexion majeure pour l'avenir de la métropole".
Renseignements: Francis Letendre, Conseiller politique, Cabinet de la chef de l'Opposition officielle, Bureau: 514-872-9871, Cell.: 514-217-7040
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