Projet Dumont de Royal Nickel : Le Québec a omis de consulter la Première Nation Abitibiwinni
PIKOGAN, QC, le 25 juin 2015 /CNW Telbec/ - L'annonce du gouvernement du Québec confirmant l'émission d'un certificat d'autorisation (CA) à la minière Royal Nickel pour son Projet Dumont, en Abitibi, est nettement prématurée. Non seulement la Première Nation Abitibiwinni (Pikogan) n'a pas donné son accord, mais le gouvernement du Québec n'a toujours pas rempli son obligation de consulter et d'accommoder la communauté.
« Nous sommes très déçus de l'attitude du Québec. Depuis un an, nous avons tenté plusieurs fois d'amener le gouvernement à respecter ses obligations et à nous consulter adéquatement. Le gouvernement va trop vite avec cette annonce », a déclaré le Chef d'Abitibiwinni, Bruno Kistabish, en réaction à l'émission du CA par le ministre du Développement durable, de l'Environnement et Lutte contre les changements climatiques, David Heurtel.
Rappelons que Royal Nickel envisage d'exploiter la plus grande mine à ciel ouvert au Canada sur le territoire ancestral des Algonquins d'Abitibiwinni, sur lequel ils possèdent des droits ancestraux, dont un titre ancestral. Or, en vertu des règles juridiques et constitutionnelles en vigueur au Canada, les gouvernements ont l'obligation de consulter et d'accommoder les premières nations avant de prendre une décision qui pourrait avoir un effet préjudiciable sur leurs droits et titres ancestraux revendiqués.
Dans le cas actuel, le Québec n'a pas mené de consultation significative et distinctive auprès de la Première Nation. L'émission du CA avant d'avoir permis à Abitibiwinni d'exprimer ses préoccupations à l'égard du projet Dumont est illégale, incompréhensible et irrespectueuse, non seulement pour la communauté mais également pour les autres parties intéressées, notamment la compagnie et le gouvernement fédéral.
Abitibiwinni souligne d'ailleurs que la communauté est présentement en pourparlers avec l'entreprise. « Nous ne sommes pas contre le projet mais nous exigeons le respect de nos droits. Tout le monde a fait ses devoirs, sauf le Québec. Nous allons donc regarder toutes les options qui s'offrent à nous afin d'amener le gouvernement à respecter ses obligations », a conclu le Chef algonquin.
À propos d'Abitibiwinni
La communauté algonquine d'Abitibiwinni, également connue sous le nom de Pikogan, est située à environ 3 kilomètres d'Amos sur la rive ouest de la rivière Harricana, et compte quelque 600 résidants. Le Conseil de la Première Nation Abitibiwinni est dirigé par un Chef, un Vice-Chef et trois conseillers qui sont élus selon la coutume locale.
SOURCE Première Nation Abitibiwinni (Pikogan)
Alain Hervieux, Conseiller, Première Nation Abitibiwinni, [email protected], Téléphone : 819-732-6591, Cellulaire : 819-442-0646
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