Projet minier de Royal Nickel - Québec doit faire plus pour remplir ses obligations de protéger l'environnement et la santé publique
MONTRÉAL, le 26 juin 2015 /CNW Telbec/ - L'émission du certificat d'autorisation pour le projet de Mine Dumont de l'entreprise Royal Nickel en Abitibi est une démonstration de plus que le gouvernement libéral n'a pas appris les leçons du passé en terme de développement minier, déplore le député de Mercier, Amir Khadir.
« Projet après projet, le gouvernement commet les mêmes erreurs. Ce projet de plus grande mine à ciel ouvert au Canada risque aussi de devenir un énorme désastre écologique et de santé publique. Les normes actuelles d'exploitation minière sont inadéquates et insuffisantes, surtout pour un projet de cette taille. Avant d'émettre le certificat d'autorisation pour la mine Dumont ou tout autre projet, le gouvernement avait le devoir de réformer la réglementation minière pour resserrer les normes. Oui à l'exploitation minière mais seulement si elle respecte l'environnement, la santé et la qualité de vie des citoyens des régions concernées. Oui, seulement si les Premières nations ont consenti aux projets qui touchent leur territoire », insiste Amir Khadir.
Or, la nation algonquine d'Abitibiwinni dénonce l'émission prématurée du certificat d'autorisation du projet de Mine Dumont. Elle reproche au gouvernement de ne pas avoir respecté ses obligations de la consulter convenablement. Une preuve de plus que le gouvernement libéral agit sans se soucier des préoccupations des communautés concernées. Par sa faute, Québec pourrait ainsi se retrouver avec une poursuite.
De plus, dans l'environnement réglementaire et politique complaisant actuel, il est impossible de compter sur les compagnies minières pour respecter les normes environnementales pour des projets de grande envergure. La mine de Canadian Malartic, qui est pourtant de plus petite taille, en est une preuve : cette entreprise a déjà reçu plus de 150 avis d'infraction depuis le début de ses activités.
« La mine de Royal Nickel qui serait deux fois plus grosse que Canadian Malartic se trouvera certainement devant les mêmes conditions de laxisme en matière de respect des normes existantes. La réglementation actuelle n'est pas du tout adaptée aux mégaprojets de ce type. Nous demandons un moratoire jusqu'à ce que les normes soient modernisées », réitère le député de Mercier.
Parmi les mesures les plus inquiétantes de ce projet il y a la méthode que souhaite utiliser Royal Nickel pour traiter les résidus miniers. « Après avoir creusé un trou de 5 kilomètres, l'entreprise souhaite entreposer les millions de tonnes de déchets dans un étang derrière une digue. Le gouvernement libéral ne sait-il pas ce qui est arrivé à la mine de Mount Polley en Colombie-Britannique l'an dernier ? J'invite M. Heurtel et M. Couillard à en tirer des leçons et entrer au 21ième siècle. J'espère que le gouvernement libéral a mieux à offrir à la population et l'environnement de l'Abitibi qu'un énorme désastre toxique à ciel ouvert » réclame le député solidaire qui rappelle que des centaines de résidences se trouvent dans un périmètre de moins de 10 kilomètres du projet de Royal Nickel.
Québec solidaire souhaite un vrai débat public menant à une réforme des normes applicables aux entreprises minières. Le gouvernement libéral doit cesser d'encourager une industrie qui refuse d'entrer dans le 21ième siècle.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Jérémie Bédard-Wien, Attaché de presse de Québec solidaire, 514-208-0454 ou [email protected]
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