Projet Montréal déçu que le développement urbain ne soit pas une priorité du budget Flaherty
MONTRÉAL, le 29 mars 2012 /CNW Telbec/ - Projet Montréal est déçu de constater que le budget fédéral 2012-2013 ne prévoit aucun engagement solide visant à maximiser le potentiel de développement économique et social des grandes villes canadiennes. « Ce que nous attendions du fédéral pour les prochaines années n'est rien de moins qu'une vaste politique nationale de développement urbain, en plus des investissements dans les infrastructures de la région de Montréal, la plus négligée des métropoles du pays », a fait valoir Richard Bergeron, chef de Projet Montréal.
« L'avenir des métropoles et des autres grandes villes canadiennes passe obligatoirement par notre capacité à les doter d'infrastructures performantes, notamment, dans le domaine des transports. C'est de cette façon que nous pourrons tirer notre épingle du jeu au moment inévitable où les ressources en énergies fossiles deviendront plus rares et plus chères », a enchaîné Richard Bergeron. « Nous sommes déçus de constater que les métropoles canadiennes ne pourront pas compter sur le fédéral pour faire face aux défis qu'elles affrontent en cette ère de remplacement graduel de l'économie du pétrole par l'économie du savoir ».
Absence d'une politique de développement des trois métropoles canadiennes
Les métropoles sont les principaux lieux de création de richesse. En 2008, Montréal, Toronto et Vancouver avaient un produit intérieur brut (PIB) combiné de 596 milliards $, soit 53 % du total canadien. Les femmes et hommes politiques canadiens ne mesurent pas assez combien leurs métropoles sont différentes de leurs contreparties américaines.
« L'État canadien n'a jamais reconnu la spécificité des métropoles du pays, soit Montréal, Toronto et Vancouver. Il n'a jamais pris la mesure du joyau sur lequel il pouvait appuyer notre développement économique et social. Il devient urgent qu'il le fasse, de façon concrète, par la mise en œuvre d'une politique de reconstruction des infrastructures urbaines vieillissantes et de financement des projets », a poursuivi Richard Bergeron.
Absence d'une politique nationale des transports collectifs urbains électrifiés
Le Canada est le seul pays du G8 à ne pas avoir de politique nationale de développement des transports urbains, ce que la Fédération canadienne des municipalités dénonce depuis plus de vingt ans. Avec un baril de pétrole qui se transige présentement à plus de 100 $ sur les marchés et un litre d'essence à la pompe qui se détaille autour de 1.35 $ à Montréal, le gouvernement fédéral doit d'urgence contribuer à offrir une alternative aux Canadiennes et Canadiens. Le moyen adéquat de le faire est de financer des projets de transports collectifs urbains électrifiés de haut niveau. « Malgré une liste de projets prioritaires pour l'île de Montréal totalisant près de sept milliards de dollars, il est décevant de constater l'absence de volonté du gouvernement fédéral à investir dans le développement du transport collectif à Montréal, comme il l'a fait pour Toronto », a ajouté Richard Bergeron.
Le développement des transports collectifs urbains électrifiés est le moyen privilégié de favoriser le développement économique de nos grandes villes, la création massive d'emplois de qualité, l'atteinte des objectifs nationaux etrégionaux de réduction des gaz à effet de serre, l'amélioration de la qualité de vie de plus de la moitié de la population du pays, le tout en renforçant la réputation du Canada comme étant l'un des pays lesplus dynamiques et attractifs de la planète. Il est incompréhensible que le gouvernement fédéral en place ne comprenne pas quelque chose d'aussi évident.
Aucun fonds dédiés au remplacement du Pont Champlain
En terminant, Projet Montréal veut souligner que le gouvernement fédéral s'est engagé à construire un nouveau pont afin de remplacer le pont Champlain qui relie l'île de Montréal à la rive sud du fleuve Saint-Laurent. Tous s'entendent pour évaluer à 20 milliards de dollars par année les échanges commerciaux qui transitent par ce pont. « L'absence d'un plan directeur, d'un échéancier précis et d'un budget détaillé des sommes qui devront être attribuées à chaque étape du remplacement du Pont Champlain nous inquiète et ne nous rassure pas sur la véritable volonté du gouvernement fédéral d'aller de l'avant avec le remplacement de cette infrastructure majeure. Nous aurions souhaité plus de précision au budget dans ce dossier », a conclu Richard Bergeron.
Projet Montréal est le parti municipal qui propose à la population de Montréal une autre façon de vivre en ville, centrée sur la qualité de vie de la population qui y habite, en respect de toutes les communautés, basée sur le respect de l'environnement, garante d'une économie prospère et équitable et ce, dans le respect de la capacité de payer des citoyens.
Projet Montréal s'engage à concilier les aspects économiques, sociaux et environnementaux d'un développement municipal équitable et durable, répondant à nos besoins présents sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.
Catherine Maurice
Attachée de presse de la 2e opposition
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