Projet Montréal propose de démolir l'autoroute Bonaventure pour faire place à
un quartier de qualité autour d'un grand parc
- L'actuel projet de la Société du Havre de Montréal entraînerait "un énorme gaspillage" des fonds publics
MONTRÉAL, le 12 janv. /CNW Telbec/ - En plus d'être désastreux sur les plans social et environnemental, l'actuel projet de réaménagement de l'autoroute Bonaventure de la Société du Havre de Montréal (SHM) n'a aucune chance d'atteindre la rentabilité économique promise. Voilà ce que démontreront mercredi soir prochain les élus de Ville-Marie et du Sud-Ouest de Projet Montréal devant l'Office de consultation publique de Montréal. "Nous proposons au contraire un concept novateur qui aura d'immenses retombées sur l'économie, sur la qualité de vie et sur l'environnement", a affirmé Sophie Thiébaut, conseillère d'arrondissement dans le Sud-Ouest, qui se joindra à
"Nous disons NON à une prétendue entrée de ville prestigieuse dont l'aménagement coûterait plus d'un milliard de dollars aux Montréalais et qui, dans les faits, ne serait rien de plus qu'un corridor venteux, bruyant et pollué n'apportant aucune réponse viable aux enjeux du xxie siècle", a expliqué Mme Thiébaut.
Trois propositions pour revitaliser la frange sud du centre-ville et convertir plus de 30 000 déplacements à l'électricité à chaque période de pointe
Le projet déposé par la SHM maintiendrait le corridor autoroutier qui tue dans l'œuf tout espoir de revitalisation de la frange sud du centre-ville. De plus, il ne diminue aucunement la dépendance de la région montréalaise au pétrole. "En cette époque où la hausse du coût du pétrole et les émissions de gaz à effet de serre figurent en tête des menaces planant sur nos sociétés, il s'agirait d'une manière irresponsable d'investir nos fonds publics", s'est insurgé
En s'inspirant des projets de renouvellement urbain les plus réussis dans le monde, Projet Montréal propose pour sa part un concept intégré en trois volets :
1) démolir l'autoroute Bonaventure, et non uniquement l'abaisser au sol tel que le propose la SHM; 2) aménager un corridor tramway reliant le bassin Peel au boulevard Taschereau via le pont Victoria; 3) renoncer à l'approche affairiste de la Ville de Montréal au profit d'un véritable projet d'aménagement urbain dans les quartiers Faubourg-aux-Récollets et Griffintown.
En libérant ces deux quartiers du corridor autoroutier Bonaventure et en les reconnectant ainsi dans leur axe est-ouest, il deviendrait en effet possible d'y construire un quartier de qualité, à vocation principalement résidentielle. Ce territoire, qui serait desservi par le tramway, pourrait accueillir jusqu'à 12 000 nouveaux logements. Projet Montréal recommande aussi d'y aménager un parc qui remplacerait le segment sud de la rue University (une "Rambla, façon Barcelone"), ainsi qu'un grand équipement collectif (par exemple un stade, un musée ou une grande salle de spectacle), à son extrémité sud.
La SHM appuie ses hypothèses de rentabilité sur des revenus fiscaux qui ne se matérialiseront pas
"Notre vision ambitieuse est dans les faits beaucoup plus réaliste que le projet mis de l'avant par la SHM", a soutenu
L'approche préconisée par Projet Montréal : gagnante à tous égards
"Nous croyons que notre approche serait, tout au contraire, gagnante pour tout le monde", a souligné Sophie Thiébaut. Selon elle, les résidents de la Rive-Sud et de l'Île-des-Sœurs gagneraient enfin un accès facile au centre-ville de Montréal par un mode de transport collectif de haut niveau alimenté par une énergie du xxie siècle; les Montréalais gagneraient un nouveau quartier convivial pouvant accueillir jusqu'à 20 000 résidents de plus. Montréal gagnerait des investissements privés de l'ordre de 5 milliards $, uniquement pour le secteur résidentiel. Enfin, la région montréalaise gagnerait un bilan énergétique nettement amélioré avec 30 000 déplacements à l'électricité (soit les trois quarts de tous les déplacements dans ce secteur) à chaque période de pointe.
Le mémoire est disponible sur le site Web de Projet Montréal et accessible en cliquant sur le lien suivant : http://www.projetmontreal.org/document/120
Renseignements: Caroline Lavergne, responsable des communications, (514) 570-5768
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