Projet Montréal veut encadrer les plateformes de location de logements entre particuliers
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Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal04 juin, 2015, 11:32 ET
MONTRÉAL, le 4 juin 2015 /CNW Telbec/ - Devant la multiplication des plateformes de location de logements entre particuliers et l'ampleur que le phénomène prend à Montréal, Projet Montréal demande à la Ville d'encadrer cette activité. « Les plateformes de location de logements entre particuliers peuvent comporter de nombreux avantages si elles sont bien encadrées. Elles favorisent notamment le tourisme et les retombées économiques dans les quartiers. Toutefois, le fait qu'elles ne soient pas encadrées actuellement est très problématique, car la Ville n'est pas en mesure de gérer les nuisances et de contrôler l'effritement du parc locatif », explique Guillaume Lavoie, conseiller de Marie-Victorin.
Les plateformes de location de logements entre particuliers (AirBnB, Wimdu, Cyberevasion, Sejourning, MorningCroissant, etc.) sont désormais présentes dans plus de 190 pays et de 33 000 villes à travers le monde. À Montréal, l'utilisation de ces plateformes connaît une popularité croissante. En 2014, à Montréal, 73 800 voyageurs auraient utilisé l'une de ces plateformes pour se loger auprès des 5 800 locateurs, ce qui représenterait environ 1 % de l'achalandage touristique, dont 85 % en dehors du centre-ville. « Elles offrent une expérience de voyage différente de l'offre conventionnelle, au cœur de la vie des quartiers, notamment en donnant l'accès à des commerces de proximité et à des parcs, ce qui favorise l'économie locale », explique Érika Duchesne, conseillère du Vieux-Rosemont.
La location de logements entre particuliers soulève plusieurs enjeux qui relèvent de la Ville de Montréal, tels que la préservation du parc locatif, la gestion des conflits de voisinages, le zonage et les permis. Sans encadrement, cette activité peut comporter des impacts négatifs, par exemple en grugeant l'offre de logements locatifs disponibles pour les Montréalais. « Ne pas agir pour encadrer les plateformes de location de logements entre particuliers, c'est l'équivalent d'endosser complètement cette activité ainsi que ses inconvénients. Le statu quo est inacceptable », ajoute Marie-Andrée Mauger, conseillère de Desmarchais-Crawford.
L'exemple d'autres villes
90 villes ou entités à travers le monde ont adopté, au cours des dernières années, des règles encadrant les plateformes de location de logements entre particuliers, dont Amsterdam, Londres et San Francisco. Ces villes ont adopté des règlements pour s'assurer que le recours aux plateformes de location de logement entre particuliers ne soit pas une pratique de nature commerciale ainsi que pour réduire les risques de conflits avec le voisinage. Ces villes ont également établi des normes applicables à ces activités, notamment en matière de déclaration de revenus de location, de perception de taxes et autres modalités.
Montréal doit prendre sa place
Le gouvernement du Québec a annoncé, en avril dernier, sa volonté d'encadrer cette forme d'hébergement tandis que le président-directeur général de Tourisme Montréal a affirmé sa volonté de travailler avec l'économie collaborative. « Nous saluons la volonté du gouvernement du Québec de s'attaquer à cette nouvelle réalité, toutefois nous souhaitons que Montréal prenne part aux discussions en cours afin que les enjeux municipaux soient pris en compte », ajoute Guillaume Lavoie, porte-parole de Projet Montréal en matière de relations gouvernementales. Projet Montréal demande donc que la Ville de Montréal, en collaboration avec le gouvernement du Québec, établisse des règles visant l'encadrement des plateformes de location de logements entre particuliers.
Pour consulter la motion, cliquez ici : http://projetmontreal.org/economie/tourisme/motion-pour-encadrer-les-plateformes-de-location-de-logements-entre-particuliers/
SOURCE Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal
Marie-Eve Gagnon, Attachée de presse , Cabinet de l'opposition officielle, 514 872-0247 / 514 516-3120, [email protected]
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