Projet Oléoduc Énergie Est - La CMQ rend publics huit rapports
QUÉBEC, le 23 mars 2016 /CNW Telbec/ - Tel que promis par son président, M. Régis Labeaume, la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ) annonce qu'elle vient de déposer sur son site Internet les huit rapports d'experts externes qu'elle a commandés dans le dossier Oléoduc Énergie Est de TransCanada.
Ces rapports traitent des enjeux de sécurité publique liés au projet, de ses aspects techniques, de son impact fiscal, de la pérennité des ressources en eau en cas de déversement accidentel, de la préservation des milieux humides et naturels, de la vulnérabilité et de l'exposition de l'estuaire fluvial du Saint-Laurent, ainsi que de la protection des eaux souterraines. Rappelons que le mandat des experts externes consistait, selon le sujet traité, à prendre connaissance des faits relatifs au projet et à soulever les préoccupations ou problématiques particulières au territoire de la CMQ.
En accord avec les élus de ses composantes les plus directement touchées par le projet Oléoduc Énergie Est, à savoir les villes de Lévis et de Saint-Augustin-de-Desmaures, la CMQ axera ses représentations auprès du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) et de l'Office national de l'énergie (ONÉ) sur les enjeux liés à la sécurité publique et à la vulnérabilité du fleuve Saint-Laurent en cas de déversement.
Les rapports produits sur ces sujets permettent à la CMQ de soulever d'importantes préoccupations. En matière de sécurité publique par exemple, elle estime que TransCanada doit s'engager à livrer aux intervenants un calendrier précis pour le dépôt d'une revue complète des risques, de leur occurrence et des mesures d'atténuation prévues sur son territoire. La CMQ insiste également sur la nécessité que soient bien arrimés les plans d'urgence du promoteur et des diverses municipalités concernées. Le plan d'urgence du promoteur devra nécessairement être adapté aux capacités locales d'intervention.
La traversée, par l'oléoduc, du fleuve Saint-Laurent amène également son lot de préoccupations et de questions. Les rapports montrent en effet que TransCanada n'a pas préparé de simulation de déversement en milieu fluvial qui tienne compte des particularités régionales de cet important cours d'eau : présence de glaces, fortes marées montantes et descendantes, vents dominants, etc. Encore ici, quels sont les délais d'intervention prévus par le promoteur dans chacune de ces circonstances? Que prévoit TransCanada pour prévenir les fuites en milieu fluvial et pour protéger les prises d'eau potable? Le promoteur doit également démontrer qu'il est en mesure de garantir, s'il y avait déversement, qu'il dispose des fonds suffisants pour couvrir l'ensemble des coûts engendrés par l'intervention, le nettoyage et le rétablissement des conditions présentes sur le territoire avant ce déversement.
La CMQ croit que ces préoccupations, parmi d'autres, sont tout à fait légitimes et que TransCanada a l'obligation d'y répondre adéquatement. Ses réponses devront être claires, précises et surtout appuyées sur des données fiables et réalistes. Les audiences à venir, à la fois du BAPE et de l'ONÉ, constituent à cet égard une occasion unique offerte au promoteur de démontrer son sérieux.
Le mémoire de la CMQ sera acheminé au BAPE au plus tard le 20 avril. Il appartiendra à cet organisme de déterminer à quelle date les mémoires reçus seront rendus publics.
SOURCE Communauté métropolitaine de Québec
Benoît Massicotte, Coordonnateur aux communications et à la planification, Tél. : 418 641-6250, poste 1210 / Cell. : 418 956-1464, www.cmquebec.qc.ca / [email protected]
Partager cet article