Projet REM - Les libéraux refusent la transparence
QUÉBEC, le 9 févr. 2017 /CNW Telbec/ - Le chef de l'opposition officielle, Jean-François Lisée, et le porte‑parole du Parti Québécois en matière de transports, Alain Therrien, ont déploré aujourd'hui que les membres du gouvernement libéral aient voté contre la mise en place d'une commission parlementaire à propos du Réseau électrique métropolitain (REM), un projet piloté par la Caisse de dépôt et placement (CDPQ Infra).
« À la lumière du témoignage d'experts, les élus de l'Assemblée nationale avaient l'occasion de discuter du plus grand projet d'investissement que pourrait connaître le Québec au XXIe siècle, le REM, un projet de près de 6 G$ de la Caisse de dépôt. Une commission parlementaire nous aurait permis de clarifier les impacts du projet, notamment pour les futurs utilisateurs et les contribuables. Mais le gouvernement a décidé que ça n'aurait pas lieu. Essaie-t-il de cacher le fait que le REM devra finalement être fortement subventionné, alors qu'il avait promis le contraire? », se questionne Jean‑François Lisée.
« Est-ce une bonne idée d'investir dans un projet majeur de transport en commun à Montréal? Évidemment que oui!, a poursuivi le chef de l'opposition officielle. Mais est-ce que les libéraux gèrent bien les finances de ce projet? Ça, ce n'est pas clair. Et refuser de tenir une commission parlementaire sur le REM, c'est refuser de clarifier la situation. Nous dénonçons ce manque de transparence. »
Une nouvelle taxe 450
« Nous posons des questions sur le projet du REM depuis plusieurs semaines. À l'Assemblée nationale, les ministres des Transports et des Finances demeurent incapables d'y répondre. Or, le projet suscite plusieurs inquiétudes, dont celle concernant le montage financier. En effet, le gouvernement avait promis que le REM ne jouirait d'aucune subvention du gouvernement du Québec ou des municipalités; qu'en est-il, alors, de la nouvelle taxe libérale imposée au 450? Une somme de 32 M$ devra être assumée par les citoyens des banlieues nord et sud de Montréal : ça signifie 30 $ par habitant à Laval, 66 $ à Chambly, 71 $ à Châteauguay. Bref, non seulement le REM sera subventionné mais, en outre, il le sera par une nouvelle taxe refilée aux citoyens du 450! Le gouvernement doit renoncer à cette idée », a ajouté Alain Therrien.
« À tout cela s'ajoute le fait qu'Hydro-Québec doit contribuer à hauteur de 300 M$, a renchéri le chef de l'opposition officielle. Donc, chaque contribuable utilisateur d'Hydro, qu'il habite au Saguenay, en Abitibi, ou partout ailleurs au Québec, va payer pour le REM. Récapitulons : le premier étage du gâteau, c'est Hydro‑Québec. Le deuxième, la taxe 450 libérale. N'oublions pas le troisième étage, au coût d'à peu près 200 M$, que les villes vont se partager pour subventionner le REM. Bref, les questions sont nombreuses; les libéraux doivent revenir sur leur décision et accepter la tenue d'une commission parlementaire. »
La motion rejetée par le gouvernement libéral se lit comme suit :
« Que la Commission des transports et de l'environnement étudie dans les plus brefs délais le projet de Réseau électrique métropolitain de la Caisse de dépôt et placement;
Qu'à cette fin, la commission entende toutes les personnes et tous les organismes qu'elle jugera nécessaire de convoquer;
Que l'organisation du mandat soit confiée aux membres de la commission;
Enfin, que cette motion soit un ordre de l'Assemblée nationale. »
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Bruno-Pierre Cyr, Attaché de presse, Cabinet du chef de l'opposition officielle, 418 643-2743
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