MONTRÉAL, le 2 juill. 2014 /CNW Telbec/ - Des conseillers municipaux montréalais et des représentants d'organismes de la société civile en appellent au gouvernement du Québec et aux instances métropolitaines, leur rappelant des promesses faites depuis plus de 30 ans pour le prolongement du métro vers l'est, jusqu'à l'arrondissement d'Anjou.
Un rattrapage historique
« Depuis plus de 30 ans, nos résidents se font promettre le prolongement imminent de la ligne bleue, ce qui rendrait le transport collectif plus attrayant dans notre secteur et procurerait à nos citoyens une meilleure navette vers l'école ou le travail », a affirmé Luis Miranda, maire de l'arrondissement d'Anjou. Le maire Miranda défend depuis plus de deux décennies au conseil municipal la nécessité de prolonger la ligne bleue.
« Plus de 300 000 personnes habitent le nord-est de Montréal; à St-Léonard seulement, nous comptons près de 76 000 citoyens. Nos citoyens sont des grands consommateurs du transport collectif, malgré qu'ils n'aient pas un accès facile au métro. Le prolongement de la ligne bleue, en termes d'utilisateurs, serait certainement rentable. La Ville de Montréal soutient activement le transport en commun et a établi auprès du gouvernement du Québec ses priorités. Il ne faut pas oublier que parmi les populations les plus densément peuplées sans accès au métro figure la population de l'est », a poursuivi Dominico Moschella, conseiller de St-Léonard Est.
Un projet qui ne verra pas le jour avant 2022… au plus tôt
Le conseiller de Snowdon, Marvin Rotrand, a invité le ministre des Transports, M. Robert Poëti, à assurer un suivi rapide de la planification.
« Lorsque des fonds seront alloués au projet, et je rappelle qu'aucun montant n'a encore été annoncé, il y aura un délai de construction d'au moins six ans. Puisqu'il n'y a aucune mention de fonds pour le prolongement de la ligne bleue dans le budget du gouvernement du Québec 2014 ni dans le Programme d'infrastructures Québec-municipalités, le projet ne débutera pas avant plusieurs années. Les citoyens de l'Est n'auront pas leur accès au métro avant 2022, au mieux », a-t-il affirmé.
Pour une mobilité durable
« Notre organisme appuie tout effort pour développer le transport en commun dans la région métropolitaine et partout au Québec. Pour plus de transparence envers les citoyens, nous invitons le gouvernement du Québec, dans sa planification budgétaire, à prioriser les projets selon les meilleurs bénéfices aux usagers », a dit François Pépin, président de Transport 2000 Québec.
« Nous sommes convaincus qu'un système de transport collectif de classe mondiale, comme le métro, maximisera les bénéfices aux usagers actuels tels un meilleur confort, des temps de déplacements plus courts et attirera plus de nouveaux utilisateurs. Il faut considérer les projets du train de l'est, du SRB Pie IX et du prolongement de la ligne bleue comme un tout qui va améliorer la vie des usagers actuels et futurs qui résident, travaillent, vivent dans l'est de Montréal. Cela signifie qu'il est justifié de dégager rapidement des fonds pour que la ligne bleue soit développée » a-t-il poursuivi.
Un fort potentiel de développement économique
« Les bénéfices économiques du prolongement de la ligne bleue sont évidents. Le prolongement de la ligne bleue vers l'est renforcerait le potentiel de développement économique de l'île de Montréal en reliant les pôles d'emploi d'Anjou et de Saint-Léonard, où sont déjà concentrés des milliers d'emplois. Cela attirerait des investissements majeurs dans nos secteurs, qui recèlent d'ailleurs de nombreux espaces disponibles pour de futurs développements industriels », a affirmé le maire Miranda.
« Cela permettrait également la densification près du centre de l'île, répondant ainsi aux objectifs du PMAD », a-t-il conclu.
RAPPEL :
1979 : le ministère des Transports propose de créer la ligne bleue (no 5) jusqu'à Anjou
1984 : le défunt Bureau des transports métropolitains (BTM) propose également de créer la ligne bleue allant jusqu'à Anjou
1988 : le ministre des Transports de l'époque, M. Marc-Yvan Côté, dépose son plan de transport pour la période 1988-1998 et propose l'extension du métro dans l'est avec, entre autres, le prolongement de la ligne 5 (bleue) de Saint-Michel à Montréal-Nord
1989 : un accord sur la création d'un organisme régional de transport prévoit le prolongement de la ligne 2 (orange) vers Laval, simultanément avec la réalisation de la ligne 7 sous Pie-IX et la modernisation du circuit de train de banlieue Montréal-Deux Montagnes
2009 : le premier ministre du Québec de l'époque, M. Jean Charest, accompagné des maires de Montréal, de Longueuil et de Laval, annonce l'ouverture d'un bureau de projet pour le prolongement du métro de Montréal
2010 : les membres du comité directeur du bureau de projet conviennent qu'en raison de son achalandage plus élevé et de l'état plus avancé des études techniques, le prolongement de la ligne bleue serait le premier réalisé
2013 : l'ancien ministre des Transports, M. Sylvain Gaudreault, annonce la mise sur pied d'un deuxième bureau de projet chargé d'étudier le prolongement des lignes bleue, orange et jaune
SOURCE : Luis Miranda
M. Luis Miranda
514-493-8010
M. Marvin Rotrand
514-774-1073
M. François Pépin
514-932-8008
Partager cet article