Propos de M. Coiteux sur les négociations dans le secteur public - Une éclaircie qui ne dissipe pas tous les nuages
Nouvelles fournies par
Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)24 août, 2015, 02:46 ET
QUÉBEC, le 24 août 2015 /CNW Telbec/ - Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) prend note de la main tendue aux employés du secteur public québécois par le président du Conseil du trésor, M. Martin Coiteux. Il salue aussi sa volonté, enfin exprimée après plus d'une année en poste, de présenter un projet de loi protégeant les divulgateurs d'actes répréhensibles au sein de la fonction publique. Toutefois, le SPGQ déplore que l'ouverture de M. Coiteux à bonifier les conditions de travail de ses employés ne se reflète nullement aux tables de négociation dans le contexte actuel du renouvellement des conventions collectives.
« L'attitude du président du Conseil du trésor s'éloigne de l'entêtement de la partie patronale à percevoir, jusqu'à maintenant, les salaires de ses employés comme des coûts, alors qu'il s'agit, comme l'a rappelé plusieurs fois la commission Charbonneau, du meilleur investissement dans une expertise qui prémunit le Québec contre la collusion et la corruption », affirme le président du SPGQ, M. Richard Perron.
Les offres salariales faméliques, initialement proposées aux employés de l'État, contrastaient fortement avec le désir exprimé par le premier ministre de maintenir l'expertise dans les services publics et de faire en sorte que les jeunes aient envie de venir y travailler. « Si les actes de M. Coiteux viennent confirmer ses paroles, nous lui reconnaîtrons la volonté d'éliminer certaines disparités salariales injustes et incongrues qui touchent le personnel professionnel au sein de la fonction publique », indique M. Perron.
Pour ce qui est de présenter un projet de loi protégeant les divulgateurs d'actes répréhensibles, le SPGQ prise cette idée depuis belle lurette, ayant d'ailleurs déposé à la commission Charbonneau un mémoire qui plaide en ce sens. « La mise en œuvre des recommandations formulées par le SPGQ dans son mémoire s'avèrera essentielle pour que nos 25 000 professionnelles et professionnels, qui occupent des postes stratégiques partout dans l'appareil gouvernemental, puissent jouer enfin pleinement le rôle de gardiens de la qualité et de l'intégrité des services publics québécois. Meilleur rempart contre la corruption et la mauvaise gestion, cette loi devra cependant empêcher toute forme de représailles envers le divulgateur d'actes répréhensibles », explique Richard Perron.
Malgré les paroles apaisantes et les gestes d'ouverture de M. Coiteux, le SPGQ réitère l'importance et l'urgence pour le président du Conseil du trésor de donner des mandats clairs aux négociateurs du gouvernement, et ce, afin que débute une réelle négociation. « Les négociateurs donnent l'impression que l'employeur veut financer, notamment, la réduction de la sous-traitance avec les économies découlant des reculs dans nos conditions de travail. Si ce jeu de dupes se poursuit à la table de négociation, le personnel professionnel du gouvernement ne pourra être en mesure de jouer pleinement le rôle d'agent de changement désiré par M. Coiteux et pour lequel nous plaidons depuis des années », conclut le président du SPGQ.
À propos du SPGQ
Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente plus de 24 250 spécialistes, dont environ 17 300 dans la fonction publique, 4 420 à l'Agence du revenu du Québec et
2 540 en santé, en enseignement supérieur et dans les sociétés d'État.
Suivre le SPGQ,
Web: www.spgq.qc.ca | lecontractuel.spgq.qc.ca
Twitter: @spgq
Facebook: www.facebook.com/lespgq
YouTube: www.youtube.com/user/SPGQinformation
SOURCE Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)
Philippe Desjardins, Conseiller à l'information, Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec, 581 995-0762, [email protected]
Partager cet article