Propos discriminatoires à l'égard des juifs hassidiques
MONTRÉAL, le 5 mai 2022 /CNW Telbec/ - Le Conseil de presse du Québec a publié six nouvelles décisions relatives à des plaintes qu'on lui avait soumises. Il a retenu un manquement dans un des dossiers portés à son attention et a rejeté l'ensemble des manquements allégués dans cinq autres dossiers.
Le Conseil retient la plainte de Marie-Christine Latte visant la chronique de Richard Martineau « Vous êtes Québécois, oui ou non ? » publiée le 24 janvier 2021. Le Conseil considère que le chroniqueur entretient un préjugé selon lequel les juifs hassidiques seraient racistes et que les termes choisis suscitent la haine et le mépris envers cette communauté.
Le Conseil rejette la plainte de Stéphanie Cloutier visant une contribution du public intitulée « Comment supporter de tels voisins ? », publiée dans la section « Psycho : Courrier de Louise » du site Internet du Journal de Montréal. Dans cette section, Louise Deschâtelets répond aux confidences et aux questions personnelles des lecteurs qui lui écrivent. La plaignante estimait que la contribution du public était discriminatoire envers les personnes handicapées et manquait de respect à leur dignité. Le Conseil a cependant expliqué qu'en publiant les propos de Louise Deschâtelets qui répondait directement à cette lettre, Le Journal de Montréal avait pris les moyens raisonnables pour éviter la discrimination et le manque de respect à la dignité des personnes vivant avec un handicap.
L'utilisation du terme « prostituée » n'est pas discriminatoire et décrit une occupation de façon neutre, explique le Conseil qui rejette la plainte de Charlene Aubé au sujet du dossier « Employée à la DPJE et prostituée » et des articles « Éducatrice spécialisée à la DPJE et travailleuse du sexe » et « "J'assume tout à fait mon choix" » de la journaliste Mélanie Noël, publiés sur le site web de La Tribune.
Le Conseil rejette les plaintes de Amel Yaddaden, Yasmine Chibane et Myriam Bérubé visant la chronique « Une bonne semaine pour l'islam » du chroniqueur Jean-François Lisée publiée sur le site Internet du Devoir, concernant les griefs de discrimination et de titre sensationnaliste.
Recadrer une photographie n'est pas une faute déontologique, explique le Conseil, qui rejette la plainte de Johanne Heppell visant l'article « Arrestation à L'Ancienne-Lorette : soupçonné de menacer la sécurité nationale » et Le Journal de Québec concernant les griefs de retouche injustifiée d'une photographie et d'information incomplète.
Le Conseil rejette les plaintes de Marianne Deshaies et de Rose Deschênes au sujet de l'article « Coupable d'avoir agressé la fillette de son coloc, il pourrait être déclaré délinquant dangereux » de Guy Latour, publié sur le site Internet de LanauWeb. Le grief d'identification d'une personne mineure impliquée dans un contexte judiciaire a été rejeté, car les éléments publiés dans l'article ne permettaient pas de l'identifier
Le Conseil de presse du Québec est un organisme privé, à but non lucratif, qui œuvre depuis près de 50 ans à la protection de la liberté de la presse et à la défense du droit du public à une information de qualité. Son action s'étend à tous les médias d'information distribués ou diffusés au Québec, qu'ils soient membres ou non du Conseil, qu'ils appartiennent à la presse écrite ou électronique. Le Conseil reçoit les plaintes du public et donne son avis relativement à la déontologie journalistique à travers ses décisions. Mécanisme d'autorégulation de la presse, le Conseil ne peut être assimilé à un tribunal civil, il ne possède aucun pouvoir judiciaire, réglementaire, législatif ou coercitif ; il n'impose aucune autre sanction que morale.
Le Conseil de presse remercie Cision d'avoir rendu possible l'envoi de ce communiqué.
SOURCE CONSEIL DE PRESSE DU QUEBEC
Manon Desrosiers, Conseil de presse du Québec, [email protected]
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