Propos du maire de Saguenay, Jean Tremblay : réaction du Mouvement laïque québécois
MONTRÉAL, le 23 août 2012 /CNW Telbec/ - Réuni le lundi vingt août 2012, le Conseil national du Mouvement laïque québécois a résolu unanimement de dénoncer la conduite déconcertante du maire de Ville Saguenay à l'endroit de la candidate du Parti québécois Mme Djémila Benhabib.
Toute personne respectueuse du débat démocratique et qui a pris connaissance des propos du maire Tremblay aura été choquée, voire scandalisée, par leur agressivité sournoise.
Alors qu'il tente de faire renverser par la Cour d'appel du Québec la condamnation qui pèse contre lui en raison de la discrimination dont il a fait preuve à l'endroit d'un citoyen de Ville Saguenay, monsieur le maire Jean Tremblay récidive sans pudeur et de façon aussi intempestive qu'irresponsable.
Pourtant, en février dernier, le Tribunal des droits de la personne en a conclu que le maire Tremblay abusait de son autorité politique pour imposer sa foi à tout un chacun par la récitation d'une prière lors des séances du conseil municipal. Le Tribunal a aussi déterminé que les signes religieux ostentatoires, dont le crucifix, n'avaient pas leur place dans les lieux de réunion du Conseil municipal. Le maire Tremblay et Ville Saguenay sont donc condamnés à verser des dommages-intérêts punitifs et exemplaires pour discrimination, ayant porté atteinte à la liberté de conscience d'un citoyen.
En société de droit, il y a des principes qu'il faut impérativement respecter. Ainsi, ce jugement est présumé valide tant qu'il n'est pas infirmé par un tribunal supérieur. Selon l'avis juridique qui nous a été soumis, la décision du tribunal de première instance est fort solide et très bien articulée.
Il n'y a pas de circonstances qui permettent la discrimination, celle-ci est en tout temps et en tout lieu condamnable. Mais le maire Jean Tremblay préfère récidiver en tenant des propos haineux et xénophobes qui pourraient éventuellement engager sa responsabilité criminelle.
Bien que Pauline Marois l'y ait invité, nous remarquons que Jean Charest s'est refusé à condamner clairement les propos du maire Tremblay, préférant s'embusquer dans l'imprécision. Il pouvait encore s'amender lors du débat des chefs, le dimanche dix-neuf août dernier sur les ondes de Radio-Canada et Télé Québec. À son habitude, il a maladroitement persisté dans l'ambivalence. Heureusement, il était seul et isolé dans cet entêtement, Mme Françoise David et M François Legault ont eu l'intelligence politique de comprendre qu'un débat démocratique serein exige la condamnation de la conduite intolérante et intolérable du maire de Ville Saguenay, M. Jean Tremblay.
SOURCE : MOUVEMENT LAIQUE QUEBECOIS
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