Propos haineux à l'endroit de Caroline St-Hilaire, un front uni en appui à la mairesse de Longueuil
MONTRÉAL, le 6 juill. 2015 /CNW Telbec/ - Le Mouvement Québec français (MQF), Impératif français, la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal et plusieurs personnalités politiques ont uni leur voix pour appuyer la mairesse de Longueuil, Caroline St-Hilaire, à la veille du conseil de ville qui sera le premier depuis que des centaines de propos haineux lui ont été adressés à la suite de sa prise de position entourant l'usage systématique de l'anglais au conseil municipal de Longueuil.
Contexte
Durant la semaine de la Fête nationale du Québec, la mairesse de Longueuil, Mme Caroline St-Hilaire, a dénoncé les excès du chef de l'opposition, Robert Myles, que traduit systématiquement tous ses propos en anglais ce qui alourdit et allonge les séances du conseil de ville. Avec plus de 95% de francophones, Mme St-Hilaire affirmait que Longueuil est une ville juridiquement francophone, contrairement à M. Myles qui soutient que la ville est bilingue. Devant cette situation, Mme St-Hilaire a demandé au gouvernement québécois de renforcer la Charte de la langue française afin de clarifier les règles en la matière.
À la suite de cette prise de position, la mairesse a reçu près d'un millier de commentaires sur son compte Facebook. Parmi la multitude de commentaires, plusieurs étaient haineux et associaient la prise de position de la mairesse au racisme, à la xénophobie, au fascisme et au nazisme. Un des commentaires pouvait être qualifié de menace de mort. Un certain Jake Bonn a écrit : «Cette femme est un fasciste et doit être traitée exactement le même que Benito Mussolini (sic). Il a été suspendu à un crochet de viande!».
Réactions
Lucie Laurier, porte-parole du Mouvement Québec français, est venue dire que le front commun dénonce toutes formes d'intimidation verbale, écrite et/ou physique et que les propos francophobes qui s'expriment à la suite de chaque prise de position en faveur du français n'ont pas leur place au Québec et au Canada.
Le directeur général du MQF, Eric Bouchard, a aussi expliqué que tous les gens présents appuient Mme St-Hilaire parce qu'elle défend le caractère unilingue français de son administration municipale. « La seule façon de protéger le français, de lui donner du prestige et d'assurer sa pérennité, c'est que nos institutions publiques, financées par nos impôts, fonctionnent en français. Mme St-Hilaire est une des premières personnalités politiques des années 2000 qui luttent ouvertement contre la bilinguisation des institutions publiques au Québec. Il y a une bilinguisation organisée de tout notre système de santé et de notre administration publique. Quelle est la motivation pour un immigrant d'apprendre le français si toutes nos institutions publiques se bilinguisent ? Dans le reste Canada, tous les immigrants fonctionnent en anglais, car c'est la langue institutionnelle imposée. Par conséquent, 99% des transferts linguistiques de ces derniers se font vers l'anglais, alors qu'avec le bilinguisme institutionnel québécois ils sont à peine plus de 50% a effectué un transfert linguistique vers le français ».
Pour Jean-Paul Perreault d'Impératif Français : « Nous n'avons pas à angliciser nos établissements et interventions publics pour accommoder quelques personnes qui refusent d'apprendre ou de parler français au Québec. Des cours de français, il s'en donne! Tout le monde au Québec doit connaître et parler français, sinon l'apprendre. Il est absurde, inutile et improductif de répéter dans une autre langue ce qui est dit en français ».
Luce Cloutier, présidente de Mouvement Montérégie français, est venue rappeler qu'avec ses 33,8% d'anglophones, l'arrondissement de Greenfield Park n'est plus conforme à l'article 29.1 de la Charte de la langue française qui dit que pour se qualifier comme ville bilingue, une municipalité doit avoir plus de 50% de sa population de langue maternelle anglaise. Le cas de l'arrondissement de Greenfield Park est loin d'être isolé puisque 45 autres des 89 municipalités à statut bilingue ne se conforment pas au critère du 50%.
Maxime Laporte, président général de la SSJBM a, quant à lui, invité la population à se présenter à 18h avant la séance du conseil de ville du 7 juillet pour exprimer leur appui à la mairesse face à l'intimidation qu'elle a subie et pour s'opposer à la bilinguisation en cours au Québec des institutions publiques.
Soulignons que plusieurs personnalités politiques étaient présentes au point de presse. Le Parti Québécois était représenté par Diane Lamarre, députée de la circonscription de Taillon à Longueuil, ainsi que par le président du PQ, Raymond Archambault et par la présidente du comité national des jeunes, Ariane Cayer. De son côté, le Bloc a délégué son président, Mario Beaulieu, ainsi que trois candidats de la Montérégie à l'élection de 2015, soit Denis Trudel, Catherine Fournier et Xavier Barsalou-Duval. Enfin, le Mouvement Québec français était aussi représenté par le président du CA, Christian Rivard.
SOURCE Mouvement Québec français
et demandes d'entrevue: Claude Boisvert, responsable des communications, 438-931-2615, [email protected]
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