Propos inexacts de Jason Kenney - Le Parti Québécois relève le défi et est prêt à débattre de la péréquation
QUÉBEC, le 19 août 2019 /CNW Telbec/ - Constatant que le thème de la péréquation donne lieu à de nombreux débats et à autant d'interprétations, le député de Matane-Matapédia et chef parlementaire du Parti Québécois, Pascal Bérubé, tient à remettre les pendules à l'heure : le Québec est bien loin d'être « dépendant » du Canada, comme plusieurs - notamment le premier ministre albertain, Jason Kenney - aiment à le faire croire.
EN BREF
- Pour une énième fois, l'Alberta casse du sucre sur le dos du Québec; Jason Kenney souhaite ainsi mousser sa popularité de même que le sentiment anti-Québec dans l'Ouest canadien.
- Le premier ministre albertain omet d'importants faits historiques et devrait se garder une petite gêne.
- Le Québec contribue équitablement au programme fédéral de péréquation; à l'inverse, on ne peut pas dire qu'il reçoit sa juste part d'Ottawa en contrats et en investissements.
- Un Québec indépendant serait complètement affranchi d'Ottawa. C'est notre objectif. Nous invitons M. Kenney à réfléchir, lui aussi, à cette possibilité!
« Il est important de dénoncer l'attitude et les propos de Jason Kenney. Il tente seulement de se faire du capital politique; dans son scénario, les Québécois sont les enfants gâtés de la fédération et les Albertains, ceux de qui on abuse allégrement. Or, affirmer cela, c'est omettre, volontairement ou non, d'importantes pages de l'histoire », a d'abord indiqué Pascal Bérubé.
En effet, le premier ministre Kenney, qui se permet de corriger son homologue québécois avec arrogance, fait bien attention de ne jamais mentionner qu'à l'origine, la péréquation a été créée pour éviter une situation comme celle vécue par l'Alberta dans les années 1930 - elle se trouvait alors en défaut de paiement. Depuis, cette province s'est certes enrichie, mais surtout grâce aux investissements liés au pétrole, financés entre autres par l'argent des Québécois.
« Le Québec ne profite pas du Canada ni du programme de péréquation, a poursuivi Pascal Bérubé. Au contraire, il y contribue sa juste part, sans toutefois obtenir de contrepartie. Où sont, par exemple, les millions qu'Ottawa devrait nous verser pour financer les soins de santé? Les investissements pour notre industrie forestière? Où sont les contrats maritimes substantiels pour la Davie? Nulle part. Rappelons-nous aussi que le fédéral a appuyé financièrement le pétrole de l'Ouest, l'hydroélectricité à Terre-Neuve, l'industrie automobile en Ontario, et j'en passe, alors que le développement d'Hydro-Québec a été financé à 100 % par les Québécois. Au net, donc, le Québec est clairement perdant. »
« Les nationalistes et indépendantistes savent que le Québec s'en tirerait mieux s'il devenait indépendant. Ainsi, nous contrôlerions 100 % de nos taxes et impôts, au lieu d'en envoyer une partie à Ottawa. Plus personne ne pourrait - faussement! - nous accuser de recevoir la charité du fédéral. D'ailleurs, cela a été démontré à maintes reprises : sans les dédoublements qu'entraîne le fédéralisme, le Québec aurait largement les moyens d'être souverain. Bref, l'indépendance n'a que des vertus; j'invite M. Kenney à considérer cette avenue, lui aussi, s'il n'est pas satisfait de la fédération! », a ajouté le chef parlementaire.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Mathieu Lavigne, Directeur des communications, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 951-5196
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