Proposition des ministres Beauchamp et Bachand : le gouvernement doit ouvrir le débat sur les frais de scolarité
MONTRÉAL, le 5 avril 2012 /CNW Telbec/ - Face aux mesures concernant l'Aide financière aux études (AFE) mises de l'avant par les ministres Beauchamp et Bachand, la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) veulent mettre de l'avant la dérive d'une telle offre : « Le gouvernement n'a de cesse d'essayer de détourner le débat. Ce qui nous semble évident c'est que les ministres Beauchamp et Bachand n'ont pas compris ce que les étudiants demandent et ce n'est certainement pas un changement cosmétique à l'AFE qui les fera retourner en classe. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités et reculer sur le nœud du problème : la hausse des frais de scolarité », a déclaré Martine Desjardins, présidente de la FEUQ.
L'annonce des ministres Beauchamp et Bachand a de quoi laisser de marbre les associations étudiantes québécoises. Les membres des fédérations continueront d'être consultés sur cette offre, mais d'ores et déjà il est évident que le gouvernement essaie d'éluder le débat de fond. « La proposition de la ministre est décevante, car elle ne règle pas le fond du problème. Ce que propose la ministre, c'est d'augmenter l'endettement des jeunes et de leur famille. En bons joueurs, nous allons tout de même soumettre la question à nos membres et nous espérons rencontrer madame Beauchamp sur son annonce au retour du congé pascal », a ajouté M. Bureau-Blouin.
Cette proposition de la ministre est d'ailleurs incohérente avec ses dernières évaluations, qui dataient de 2005 alors que le gouvernement libéral de l'époque avait chiffré à 60 millions le coût de l'implantation d'une telle mesure, ce qui contredit les propos avancés aujourd'hui, chiffrés à 21 millions. Une analyse détaillée de la mesure ainsi que ses impacts est disponible sur le site Internet de campagne : www.1625canepassepas.ca .
Selon les fédérations étudiantes, le gouvernement doit cesser cette mascarade à l'instant et se rendre à la raison. La hausse des frais de scolarité est une mesure injuste qui fait peser sur la jeunesse du Québec un poids démesuré alors que c'est à elle qu'il reviendra d'assurer le financement de l'État dans quelques années. « Si le gouvernement était sérieux sur son désir de régler le conflit entourant la hausse des frais de scolarité, il parlerait de frais de scolarité. Présentement, tout ce qu'ils font, c'est de faire tourner le débat en rond autour d'enjeux périphériques. Nous, on veut aborder la vraie question, et c'est la hausse des frais de scolarité », ont conclu Mme Desjardins et M. Bureau-Blouin.
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) représentent ensemble plus de 200 000 étudiants au Québec. Ensemble, c'est plus de 100 000 étudiants qui sont en grève aujourd'hui.
Mathieu Le Blanc, attaché de presse, FEUQ, bureau : (514) 396-3380, cell. : (514) 609-3380, courriel : [email protected], twitter : @matleblanc77
Charlotte Watson, coordonnatrice aux relations et communications, FECQ, cell. : (514) 554-0576, bureau : (514) 396-3320, courriel : [email protected], twitter : @charlottewats
Partager cet article