VANCOUVER, le 8 mars 2016 /CNW Telbec/ - La Première Nation crie de Waswanipi du Québec a rencontré des représentants des Premières Nations de Colombie-Britannique qui ont participé à la négociation de l'accord de Great Bear Rainforest afin de bénéficier de leur expérience. Leur rencontre vient à la suite des pourparlers d'action climatique entre le premier ministre Trudeau du Canada et ses homologues provinciaux tenus à Vancouver ainsi qu'en marge de l'événement the 2016 GLOBE Leadership Summit for Sustainable Business.
Ces rencontres ont eu lieu une semaine après la signature officielle de l'accord, qui a nécessité 20 ans de négociations, soit un jour seulement après la mise en œuvre de la Loi sur la gestion de la Great Bear Rainforest, introduite par le gouvernement du premier ministre Christy Clark et l'Assemblée législative de la Colombie-Britannique.
« Nous tenons à remercier les représentants des Premières Nations qui nous ont rencontrés et qui ont bien voulu partager avec nous le fruit de leur expérience pour en arriver à la protection de la Great Bear Rainforest », a déclaré Marcel Happyjack, chef de la Première Nation crie de Waswanipi. « Ce fut pour nous un apprentissage essentiel pour constater qu'un partenariat est bel et bien possible dans l'élaboration de solutions créatives dans l'intérêt de tous, autant de la province, que du côté des sociétés d'exploitation forestière. Nous porterons ces données à la connaissance du premier ministre du Québec, M. Couillard et des représentants du secteur de l'exploitation forestière de notre région".
L'accord sans précédent prévoit la protection de 85 % de la Great Bear Rainforest, une zone de la taille de l'Irlande située au nord et sur la côte centrale de la Colombie-Britannique. La région est un des rares habitats pour l'ours Kermode et constitue l'une des forêts tempérées les plus importantes de la planète. L'accord implique le gouvernement provincial, 24 Premières Nations, des groupes environnementaux et le secteur forestier. Il prévoit un système de protection à quatre niveaux, cogéré par les Premières Nations, avec des degrés d'activités autorisées variables. Près d'un demi-million d'hectares sont entièrement protégés. Dans les 15 % de la surface qui permet l'exploitation forestière, le gouvernement de Colombie-Britannique et les entreprises forestières ont convenu de privilégier un mode de gestion durable axé sur les besoins de l'écosystème qui tient en compte l'intégrité écologique et le bien-être humain.
En plus de la protection de la Great Bear Rainforest, les Premières Nations ont travaillé avec la province pour développer une façon novatrice de gérer le changement climatique, c'est-à-dire, la mise en place de crédits de carbone gérés et vendus par le Projet pour le carbone forestier Great Bear. Un processus de vérification détermine combien de carbone est « dépensé » en gardant plus de forêts protégées. Les crédits de carbone sont ensuite vendus sur le marché, bénéficiant à la fois au gouvernement de la Colombie-Britannique (le principal client) et les Premières Nations qui possèdent et contrôlent les crédits. Ce financement est utilisé pour créer des emplois, notamment dans l'administration de la région protégée.
« Nous avons appris d'un des chefs rencontrés que l'accord Great Bear a contribué à créer autant d'emplois - dans le travail d'intendance - que pouvait le faire auparavant l'exploitation forestière. Cela prouve que la protection des forêts peut aussi créer des emplois », a déclaré le Chef Happyjack.
Les représentants des Premières Nations le Chef Happyjack et sa délégation ont rencontrés ont offert d'aller visiter la Forêt de la vallée de la rivière Broadback dans un avenir rapproché. Ces derniers souhaitent contribuer et fournir des conseils adaptés afin qu'un accord comparable à celui de la Great Bear Rainforest ou encore un projet comme la gestion du carbone puisse servir de modèle pour des solutions profitables à tous les Québécois, y compris la Première Nation crie de Waswanipi.
« Si la province de la Colombie-Britannique et les Premières Nations ont pu en arriver à une entente, il n'y a aucune raison qui empêcherait qu'on en vienne à une entente similaire dans la région de la Broadback avec le gouvernement du Québec, pour protéger le 10 % de la superficie encore non exploitée sur notre territoire », a déclaré le Chef Happyjack.
Le Chef Happyjack et la Cheffe adjointe, Mme Mandy Gull, se sont rendus en Colombie-Britannique avec une délégation de 6 personnes parmi lesquelles des membres de la communauté de la Première Nation crie de Waswanipi, des chasseurs, des trappeurs et maîtres de trappe, qui sont intendants des terres. Ils ont rencontré les représentants des Premières Nations et organisations suivantes:
SOURCE Conseil de la Première Nation crie de Waswanipi
Bas de vignette : "Gauche à droite : Chef Marcel Happyjack de la première Nation crie de Waswanipi, Dallas Smith, président du Conseil Nanwakolas et la cheffe adjointe Mandy Gull de Waswanipi (Groupe CNW/Conseil de la Première Nation crie de Waswanipi)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20160308_C2140_PHOTO_FR_637888.jpg
Bas de vignette : "Gauche à droite: Jenny Happyjack (épouse du chef), chef Marcel Happyjack, Glen Cooper (agent des Communications), Paul Dixon (Tallyman et chasseur), Gary Wouters (CFN), Don Sauganash (Tallyman et chasseur), la cheffe adjointe de Waswanipi, Mandy Gull, Eduardo Sousa (Greenpeace), Patrick Kelly (CFN), chef Wally Webber (CFN, Première nation Nuxalk) (Groupe CNW/Conseil de la Première Nation crie de Waswanipi)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20160308_C2140_PHOTO_FR_637889.jpg
SOURCE: Jean-Alexandre D'Etcheverry, Cell: 514-910-1328, [email protected] ; INFORMATION: Glen Cooper - Communications and Public Relations Officer, [email protected], 819-753-2587
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