Protection des renseignements personnels - Le gouvernement refuse de regarder dans sa cour; que craint-il?
QUÉBEC, le 3 sept. 2019 /CNW Telbec/ - Dans la foulée de plusieurs épisodes préoccupants de fuites de données, le député de René‑Lévesque, leader parlementaire et porte-parole du Parti Québécois en matière de finances, Martin Ouellet, reste perplexe devant la position du gouvernement quant à la tenue d'une commission parlementaire sur la protection des renseignements personnels; contre toute logique, le domaine public n'y serait pas entendu.
EN BREF
- Les fuites de données personnelles ont non seulement touché des firmes privées, mais également des organisations publiques.
- Le gouvernement dit vouloir faire la lumière sur le phénomène, mais il refuse de regarder dans sa propre cour.
- Les parlementaires ont le devoir de se pencher sur l'ensemble de ce problème complexe afin de trouver des pistes de solution pour mieux protéger les données des Québécois.
- Le Parti Québécois continuera de réclamer que les membres de la CFP puissent entendre Revenu Québec et le Secrétariat du Conseil du trésor.
« Dès que Desjardins a annoncé que quelque 2,7 millions de ses membres avaient été victimes d'une fuite de données, nous nous sommes demandé de quelle façon les parlementaires pourraient contribuer à mieux protéger l'information personnelle des Québécois. Il était urgent d'agir; nous avons même proposé au gouvernement la tenue d'une commission parlementaire spéciale, en juillet, mais il l'a alors jugée prématurée », a rappelé Martin Ouellet.
Depuis, d'autres institutions d'importance, comme Capital One et Equifax, ont elles aussi avoué s'être fait voler de l'information concernant leurs clients. Et se sont ajoutés à ce triste bilan, plus récemment, Revenu Québec et le Secrétariat du Conseil du trésor. Mais pas question, pour le gouvernement, de se pencher sur ce qui s'est passé à l'interne. « Même à huis clos, la CAQ refuse d'entendre Revenu Québec! Que craint‑elle, exactement? », a demandé le porte‑parole.
« L'enjeu de la protection des données est complexe, global, et il touche toutes les institutions, qu'elles soient publiques ou privées. Plus personne ne se sent à l'abri d'un vol d'identité, et la confiance des citoyens est à son plus bas. Or, il y a certainement des façons de diminuer les risques. Nous avons, tout au moins, le devoir d'en discuter, et pas seulement à moitié », a poursuivi le député.
Martin Ouellet insiste : il ne s'agit pas de trouver un coupable, mais plutôt des solutions. « L'important, c'est que les Québécois retrouvent un certain sentiment de sécurité. Les députés ont des questions à poser en leur nom, et les institutions, les autorités réglementaires, les experts ont certainement des réponses, des idées, des suggestions à partager. Toutefois, ce n'est pas que l'affaire des entreprises; l'État doit lui aussi prendre part à l'exercice », a‑t‑il insisté.
Une autre séance de travail de la Commission des finances publiques (CFP) aura bientôt lieu afin de poursuivre les discussions à propos de la tenue d'une commission parlementaire sur la protection des données personnelles. Le Parti Québécois continuera à plaider pour qu'on y entende Revenu Québec et le Secrétariat du Conseil du trésor.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Thomas Gaudreault, Attaché de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 456-2282
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