Protection du patrimoine naturel - Québec annonce l'intention de créer une nouvelle aire protégée et de lancer deux projets pilotes d'aires protégées d'utilisation durable du territoire
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Cabinet du ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques08 juin, 2021, 10:41 ET
QUÉBEC, le 8 juin 2021 /CNW Telbec/ - Le gouvernement du Québec lance deux projets pilotes afin de permettre d'expérimenter le statut d'aire protégée d'utilisation durable récemment inscrit dans la Loi sur la conservation du patrimoine naturel (LCPN). Ces projets seront réalisés sur le territoire du lac à Moïse, dans la région de la Capitale-Nationale, et sur une grande partie du territoire de l'île d'Anticosti, sur la Côte-Nord, avec la participation des communautés autochtones concernées et de la population locale.
Le ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, ministre responsable de la Lutte contre le racisme et ministre responsable de la région de Laval, M. Benoit Charette, en a fait l'annonce ce mardi en compagnie du ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable de la région de la Côte-Nord et de la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, M. Jonatan Julien, du ministre responsable des Affaires autochtones, M. Ian Lafrenière, du Grand Chef de la Nation huronne-wendat, M. Rémy Vincent, et du maire de L'Île-d'Anticosti, M. John Pineault.
Comme première étape, l'intention est qu'un territoire soit mis en réserve en vue de consolider le réseau d'aires protégées du Québec. Il s'agit d'un territoire de plus de 300 km2 qui fait partie intégrante du projet pilote qui sera réalisé au lac à Moïse. Dès la mise en réserve, le territoire pourra être comptabilisé au Registre des aires protégées.
Par ailleurs, les deux territoires choisis pour accueillir les projets pilotes d'aires protégées d'utilisation durable, soit le lac à Moïse et l'île d'Anticosti, l'ont été à la demande des acteurs locaux concernés. Ce nouveau statut permettrait, sur une partie du territoire visé par la protection, une utilisation durable des ressources naturelles qui s'y trouvent. Toute aire protégée de ce type doit, comme il est inscrit dans la LCPN, respecter les critères établis par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
La superficie totale du projet pilote d'aire protégée d'utilisation durable du Lac-à-Moïse serait de quelque 750 km2. Cependant, ses limites exactes seront finalisées lors d'échanges avec les Hurons-Wendats, avec le ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles (MERN) et avec le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP).
Le statut d'aire protégée d'utilisation durable qui devrait être accordé à l'île d'Anticosti répondrait à la volonté locale de protéger la quasi-totalité de l'île tout en y permettant l'utilisation durable des ressources. Il viendrait compléter la protection de l'île d'Anticosti, déjà en vigueur sur près du tiers de sa superficie. Rappelons qu'en décembre 2020, la réserve de biodiversité d'Anticosti (1 651 km2), a été officiellement créée en vue de l'inscription éventuelle de l'île à la liste des sites du patrimoine mondial de l'UNESCO.
La superficie totale du projet pilote d'aire protégée d'utilisation durable d'Anticosti s'élève à plus de 5 000 km2. Ses limites exactes seront finalisées lors d'échanges avec les parties prenantes, le MERN et le MFFP. Plus de la moitié de l'aire désignée pour le projet pilote constituera un noyau de conservation plus stricte. Ailleurs, seules les activités visant la protection et la restauration de la biodiversité ainsi que les activités compatibles avec l'objectif de conservation pourront y être autorisées a priori, et ce, au bénéfice de la communauté locale.
Le choix de recourir à des projets pilotes pour les premiers projets d'aires protégées d'utilisation durable s'est imposé tout naturellement au gouvernement du Québec. Ces projets permettront d'élaborer les lignes directrices du nouveau statut inscrit dans la LCPN adoptée en février dernier. De plus, ils permettront une rétroaction pertinente et cohérente avec la réalité territoriale.
Ces orientations permettront de préciser, par exemple, la définition du statut d'aire protégée d'utilisation durable, les critères de désignation, la compatibilité des activités, les structures de gouvernance et de gestion, les rôles et les responsabilités des parties prenantes, le processus de réception des demandes et d'analyse des propositions de même que les critères d'admissibilité. Et ainsi de réaliser pleinement la volonté du gouvernement de sauvegarder les territoires et leur biodiversité.
Citations :
« La modernisation de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel visait à doter le Québec d'outils efficaces et mieux adaptés à la réalité d'aujourd'hui ainsi qu'aux besoins des communautés. Elle permettait aussi au Québec de s'aligner sur les meilleures pratiques internationales en matière de conservation des milieux naturels. En voilà la preuve aujourd'hui avec l'apparition du statut d'aire protégée d'utilisation durable. De plus, il est important de souligner que tout cela sera fait en collaboration avec les communautés concernées, car nous devons travailler tous ensemble pour parvenir à protéger notre environnement. »
Benoit Charette, ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, ministre responsable de la Lutte contre le racisme et ministre responsable de la région de Laval
« La protection de milieux naturels dans notre Capitale-Nationale permet d'offrir des lieux où tous nos citoyens et visiteurs peuvent se ressourcer et profiter de magnifiques paysages, comme le lac à Moïse. Ces espaces naturels sont en quelque sorte l'héritage que nous laissons aux générations futures. »
Geneviève Guilbault, vice-première ministre, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale
« L'élaboration du projet pilote à l'île d'Anticosti est une excellente nouvelle pour sa communauté. Elle reflète la volonté de celle-ci de protéger son territoire et sa biodiversité, mais également de faire une utilisation durable de ses ressources. Le projet pilote permettra d'établir les lignes directrices de ce nouveau statut qui pourront éventuellement être étendues ailleurs à Anticosti. »
Jonatan Julien, ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable de la région de la Côte-Nord et de la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine
« Le territoire et la nature ont une valeur incomparable pour les communautés autochtones : ils nourrissent leur corps et leur esprit. Je suis persuadé que les projets pilotes d'aires protégées d'utilisation durable prouveront que le territoire peut y être géré et mis en valeur au bénéfice et avec la collaboration des communautés autochtones concernées. Je remercie les communautés concernées de se prêter à l'exercice. »
Ian Lafrenière, ministre responsable des Affaires autochtones
« Nous souhaitions depuis longtemps pouvoir collaborer avec le gouvernement du Québec sur un projet comme celui du Lac-à-Moïse. Notre volonté, à terme, est de pouvoir protéger notre patrimoine écologique et culturel tout en réalisant une utilisation durable des ressources naturelles selon les lignes directrices établies à la suite du projet pilote. Cette collaboration est donc tout indiquée pour nous permettre d'atteindre ces objectifs. »
Grand Chef Rémy Vincent, Nation huronne-wendat
« La Municipalité de L'Île-d'Anticosti salue la volonté du gouvernement du Québec de vouloir mettre en place un projet pilote d'aire protégée d'utilisation durable sur l'île. Ce sera une protection additionnelle en vue de la reconnaissance comme patrimoine mondial de l'UNESCO. Du travail reste toutefois à faire pour atteindre cet objectif et consolider les aires protégées précédemment annoncées sur l'île. Nous travaillons avec tous nos partenaires gouvernementaux et locaux pour y arriver. »
John Pineault, maire de L'Île-d'Anticosti
Faits saillants :
- Il s'agit d'un premier pas vers la bonification du réseau d'aires protégées québécois. Les autres territoires potentiels font toujours l'objet de discussions entre les différents ministères impliqués dans les démarches de désignation des aires protégées.
- L'intention de mettre en réserve le territoire du lac à Moïse dans la région de la Capitale-Nationale est motivée par l'objectif de protéger un secteur d'importance écologique et culturel du projet pilote. Il comprend notamment d'importantes forêts anciennes, une concentration de forêts intactes du Québec méridional et des lacs historiquement isolés d'importance faunique. Les objectifs de conservation visés sont d'assurer la protection à long terme d'un des plus importants massifs de forêts vierges situés au sud du 49e parallèle et de favoriser le développement des connaissances et la valorisation des éléments d'intérêt historique et culturel du territoire.
Lien connexe :
Pour en savoir davantage sur les aires protégées au Québec : www.environnement.gouv.qc.ca/biodiversite/aires_protegees
SOURCE Cabinet du ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques
Claude Potvin, Directrice des communications, Cabinet du ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, ministre responsable de la Lutte contre le racisme et ministre responsable de la région de Laval , [email protected], Tél. : 418 521-3911 ; Amélie Paquet, Attachée de presse, Cabinet de la vice-première ministre, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, Tél. : 418 643-2112, Marie-Ève Thérien, Directrice des communications et responsable des travaux parlementaires, Cabinet du ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable de la région de la Côte-Nord et de la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Tél. : 418 643-7295 ; Relations avec les médias, Ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Tél. : 418 521-3991 ; Mathieu Durocher, Attaché de presse, Cabinet du ministre responsable, des Affaires autochtones, Tél. : 418 528-8407 ; Municipalité de L'Île-d'Anticosti, Tél. : 514 797-7986 ; Jennifer O'Bomsawin, Conseillère, Bureau du Grand Chef, Conseil de la Nation huronne-wendat, Tél. : 418 843-3767, poste 2103
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