Publication de l'inventaire québécois des émissions de gaz à effet de serre en 2018
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Ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques21 déc, 2020, 10:00 ET
QUÉBEC, le 21 déc. 2020 /CNW Telbec/ - Le ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) a rendu public aujourd'hui l'Inventaire québécois des émissions de gaz à effet de serre (GES) en 2018 et leur évolution depuis 1990. Pour l'année 2018, la baisse des émissions a été de 0,1 % par rapport à 2017. Bien que le Québec n'ait pas réussi à infléchir ses émissions de gaz à effet de serre de façon significative, la légère baisse observée en 2018 marque un revirement appréciable par rapport à la hausse de 2,6 % observée entre 2016 et 2017.
La diminution des émissions de GES en sol québécois s'établit à 6 % entre 1990 et 2018, une période au cours de laquelle le Québec connaissait une hausse de 71,3 % de son PIB et de 20,1 % de sa population.
Entre 2017 et 2018, les émissions de GES ont diminué dans les secteurs de l'industrie (-0,5 %), du chauffage résidentiel, commercial et institutionnel (-2,6 %) et des déchets (-2,9 %). En contrepartie, elles ont augmenté dans les secteurs des transports (0,8 %), de l'agriculture (0,8 %) et de l'électricité (9 %).
Par ailleurs, soulignons que c'est toujours au Québec qu'on relève le plus faible taux d'émission de GES par habitant au Canada, soit 9,6 tonnes, alors que la moyenne canadienne se situe à 19,7 tonnes. De même, le Québec fait partie des cinq provinces et territoires dans l'ensemble du Canada qui ont vu une baisse de leurs émissions de 1990 à 2018.
Cette baisse par rapport à 1990 est principalement attribuable aux secteurs de l'industrie et du chauffage résidentiel, commercial et institutionnel, ainsi qu'à celui des déchets. Le secteur des transports a, quant à lui, vu un accroissement de ses émissions de l'ordre de 33,3 % pendant cette période.
Sans surprise, l'inventaire indique que la plus grande part des émissions québécoises est imputable à nos transports. Ce secteur, toutes catégories confondues, compte pour 44,8 % des émissions totales de GES. À lui seul, le transport routier, soit les voitures et camions légers, produisait 79,6 % des émissions du secteur, soit 35,6 % des émissions totales de GES du Québec.
Faits saillants :
- L'inventaire des émissions de gaz à effet de serre est publié annuellement par le ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. Il est établi à partir de données recueillies auprès d'entreprises et d'institutions, en plus de se baser sur des données obtenues principalement de Statistique Canada, d'Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) et de divers ministères et organismes gouvernementaux québécois. La disponibilité, le traitement et la préparation de ces données font en sorte que survient un décalage de deux ans entre la publication d'un inventaire et l'année visée par ce dernier.
- Le Ministère révise les données chaque année pour y introduire, entre autres, des données statistiques qui n'étaient pas disponibles au moment de la compilation de l'édition précédente. Ainsi, les émissions sont recalculées pour toute la période lors de chaque nouvelle édition, ce qui permet d'avoir le bilan le plus près possible de la réalité.
- La mise à jour de certaines données utilisées dans le calcul des émissions québécoises de GES, notamment celles de Statistique Canada, révèle que la baisse des émissions entre 1990 et 2017 est moins élevée que l'indiquait le bilan de l'an dernier. En effet, une hausse de 2,6 % des émissions de GES en 2017 par rapport à 2016 est maintenant observée, soit l'une des plus fortes hausses observées dans le temps. Cependant, selon la meilleure estimation disponible, l'inventaire 1990-2018 indique que cette situation se serait stabilisée dès l'année suivante (-0,1 %), et ce, malgré la croissance économique et démographique, qui exercent des pressions à la hausse sur les émissions de GES. De façon générale, ces mises à jour n'affectent pas les grandes tendances observées dans la variation des émissions dans le temps. Toutefois, il est compréhensible qu'elles puissent causer une certaine déception lorsque, comme c'est le cas ici, on apprend que les émissions du Québec n'ont pas diminué autant qu'on le pensait.
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SOURCE Ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques
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