Publication des « indices » de la Régie du logement : Le FRAPRU invite les locataires à la vigilance et exhorte le gouvernement Legault à intervenir
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Front d'Action Populaire en Réaménagement Urbain (FRAPRU)18 janv, 2019, 12:40 ET
MONTRÉAL, le 18 janv. 2019 /CNW Telbec/ - Alors que la Régie du logement publie ses « pourcentages applicables pour le calcul des augmentations de loyer » pour 2019, le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) s'inquiète des conséquences des hausses de loyer et du sort des ménages locataires qui éprouvent déjà des difficultés à assumer le coût actuel de leur logement. Au moment où une pénurie de logement de logements locatifs se profile à l'horizon dans plusieurs villes québécoises, il invite les locataires à bien s'informer sur leurs droits et presse le gouvernement du Québec à agir rapidement pour éviter les effets dévastateurs de cette nouvelle crise.
On peut refuser une hausse de loyer
Le FRAPRU recommande aux locataires de faire preuve de vigilance face à la hausse de loyer demandée par leur propriétaire et de s'appuyer sur les indications et le formulaire de calcul publiés par la Régie du logement.
Les estimations moyennes de la Régie du logement (2019) |
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Logements chauffés par les locataires |
0,5 % |
Logements chauffés par les propriétaires |
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À l'électricité |
0,4 % |
Au gaz |
0,4 % |
Au mazout |
2,6 % |
Le regroupement rappelle aux locataires qu'il leur est possible de refuser la hausse et toute autre demande de modification au bail, tout en demeurant dans leur logement. Dans le contexte de pénurie de logement dans plusieurs villes, il invite cependant les locataires à la prudence, avant de mettre fin à leur bail.
Le FRAPRU tient également à rappeler aux locataires que les taxes municipales et les taxes scolaires ne sont qu'une des composantes du calcul d'augmentation de leur loyer et qu'une augmentation de taxes n'équivaut pas à une augmentation de loyer équivalente. Il leur suggère fortement de s'adresser au comité logement ou à l'association des locataires de leur région, ville ou quartier pour obtenir de l'aide dans leurs calculs et leurs démarches.
Des hausses de loyer qui dépassent de loin les « pourcentages applicables »
Selon le plus récent rapport sur le marché locatif de la Société canadienne d'hypothèques et de logement, on constate que le loyer moyen du marché a augmenté de 3,4 % entre 2017 et 2018, au Québec. C'est beaucoup plus que l'inflation, qui était alors autour de 1 %. C'est pire dans le cas des logements familiaux. À Montréal, par exemple, le loyer moyen des logements de trois chambres à coucher et plus a augmenté de 8,24 %.
Le FRAPRU s'inquiète aussi de la rareté des logements locatifs constatée par la SCHL, qui pourrait entraîner une nouvelle flambée du coût des loyers, la hausse des cas de discriminations et du nombre de personnes à la rue autour de la période du 1er juillet, comme on l'a vu au début des années 2000. La SCHL estime le taux général de logements inoccupés à 2,3%, sous le seuil dit d'équilibre de 3%. Le taux général d'inoccupation est encore plus bas pour les logements familiaux. Il n'est que de seulement 1,5% pour les trois chambres à coucher et plus.
Le FRAPRU exhorte Québec à agir afin d'améliorer les conditions de logement et d'empêcher les hausses abusives de loyer. À l'instar du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ), il demande l'instauration d'un contrôle obligatoire et universel des loyers, de même qu'une meilleure protection contre les évictions. « Vu le manque criant de logements à prix abordable, le gouvernement Legault doit donner un grand coup, dès son premier budget, en finançant suffisamment la construction de logements sociaux dans son premier budget. C'est la seule manière d'éviter que la situation ne se détériore davantage », conclut Véronique Laflamme.
SOURCE Front d'Action Populaire en Réaménagement Urbain (FRAPRU)
Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU : 418-956-3403 (cellulaire)
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