Publication d'une étude de STIQ - Les PME manufacturières québécoises dans un marché en stagnation
MONTRÉAL, le 9 mai 2014 /CNW Telbec/ - Alors que 2012 avait été une année de croissance pour les PME manufacturières québécoises, 2013 semble indiquer une baisse de vitalité du secteur, comme le révèlent les résultats de l'étude Baromètre industriel québécois, présentés aujourd'hui par M. Normand Voyer, président-directeur général de STIQ.
«Même si le niveau d'activité est encore bon, plusieurs indicateurs sont à la baisse et indiquent une stagnation du marché, tels que le chiffre d'affaires, le taux d'utilisation de la capacité de production et l'appel à la sous-traitance. De plus, les investissements n'ont presque pas bougé et le marché de l'emploi semble moins favorable aux travailleurs », mentionne M. Voyer.
« Nous sommes fiers d'avoir contribué à l'analyse des données du Baromètre industriel québécois. Le secteur manufacturier joue un rôle moteur dans le développement économique d'un Québec fort et prospère. Il est clair que nous devons collectivement favoriser l'atteinte du plein potentiel de nos entreprises manufacturières, dans un contexte où les indicateurs de l'ensemble du secteur manufacturier doivent être améliorés. Cela est dans notre intérêt à tous », a ajouté M. Emilio Imbriglio, président et chef de la direction de Raymond Chabot Grant Thornton, à la suite du dévoilement des résultats.
Le marché mondial devient plus compétitif
Les PME québécoises exportent très peu, leur marché principal restant en général le Québec ou le Canada et celles qui exportent, le font souvent vers les États-Unis. Le développement de nouveaux marchés est donc primordial, même si celui-ci implique de grands efforts. En effet, les nombreux accords de libre-échange constituent une opportunité pour les entreprises d'ici, mais les résultats du Baromètre industriel québécois démontrent que le gage de succès de ces nouvelles tentatives d'exportations est d'avoir une présence déjà bien établie à l'international.
Les intégrateurs, une position stratégique
Le rôle d'intégrateurs dans la chaine d'approvisionnement est une tendance qui se précise pour plusieurs entreprises à l'échelle mondiale. La mondialisation impose aux grands donneurs d'ordres une pression toujours plus forte afin de réduire les coûts. Cette contrainte se répercute directement sur les dépenses en approvisionnement, se transformant en une prospection à travers la planète pour trouver des fournisseurs offrant le produit ou le service au meilleur prix, et ce, souvent au détriment des fournisseurs québécois dont la faible taille ne permet pas de jouer le rôle d'intégrateurs. Cette tendance s'accentuera au cours des prochaines années en raison de la chute progressive des principales barrières douanières et du nombre grandissant d'accords de libre-échange.
Nécessité d'accroitre les investissements
Pour augmenter leur participation dans les grands projets et rattraper leur retard sur le reste du Canada et les États-Unis, les fournisseurs québécois doivent augmenter leur compétitivité, notamment en investissant en recherche et développement (R&D) et en se dotant d'équipements de pointe. Or, depuis les cinq dernières années, on constate que le niveau d'investissement des entreprises n'a presque pas bougé. En 2013, seules 19 % des entreprises ont investi plus de 5 % de leur chiffre d'affaires dans la R&D et seulement 31 % ont fait de même pour l'achat d'équipements, soit un niveau bien insuffisant. Les travaux de recherche du Centre sur la productivité et la prospérité HEC Montréal corroborent ces résultats et soulignent qu'en 2012, l'investissement privé en machine et matériel représentait 4,9% du PIB du Québec soit une baisse de 40% par rapport à 1999.
Des solutions à la portée des PME
On constate que 62 % des entreprises interrogées ont mentionné faire l'exercice de planification stratégique au sein de leur entreprise, soit une amélioration de sept points par rapport à l'an dernier. De plus, le même nombre d'entreprises ont indiqué avoir mis en place des mécanismes de gouvernance, tels qu'un comité consultatif ou un conseil d'administration. « Pour faire face aux nombreux défis posés par la mondialisation des chaines de valeur, il est primordial que les fournisseurs québécois se dotent d'une planification stratégique afin de mieux se positionner sur le marché et ainsi gagner en compétitivité », mentionne Normand Voyer, président-directeur général de STIQ.
À propos de STIQ
STIQ est une association d'entreprises manufacturières québécoises qui a pour mission d'améliorer l'efficacité de la chaine d'approvisionnement en aidant les fournisseurs à se développer, à diversifier leur clientèle et à identifier des opportunités d'affaires auprès des donneurs d'ordres. Elle offre des services professionnels et techniques de recherche, d'évaluation et d'accompagnement d'entreprises en plus d'organiser de nombreux événements de maillage.
SOURCE : STIQ
Renseignements ou accès à l'étude complète : Myriam Forest, Coordonnatrice des communications, STIQ, Téléphone : (514) 875-8789, poste : 228, Courriel : [email protected]; Site Internet : www.stiq.com
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